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Bouteflika : En Algérie, le "souvenir douloureux" des massacres de Sétif reste "vif"

Le "souvenir douloureux" des massacres ayant fait des milliers de morts à Sétif le 8 mai 1945 "est encore vif" en Algérie, a affirmé vendredi le président Abdelaziz Bouteflika dans un message écrit diffusé à l'occasion du 70e anniversaire des manifestations meurtrières.

"Soixante-dix ans se sont écoulés depuis les massacres perpétrés par l'occupant français, le 8 mai 1945, contre le peuple algérien, mais le souvenir douloureux de ces crimes est encore vif dans la mémoire collective nationale", a écrit le président algérien dans un message diffusé par l'agence APS.
"C'est l'une des étapes les plus douloureuses de notre Histoire tant les faits qui l'ont marquée allaient à contresens de l'Histoire, de la raison et de l'humanisme", a soutenu M. Bouteflika.

Ce massacre reste l'une des pages les plus sombres de l'Algérie française: alors que la France célébrait la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie, les festivités tournèrent au drame à Sétif, Guelma et Kheratta, dans l'est de l'Algérie, où des nationalistes défilèrent, drapeaux algériens à la main.
La répression des manifestations, considérées comme les prémices de la guerre d'indépendance (1954-1962), fit plusieurs milliers de morts parmi les Algériens -- jusqu'à 45.000 selon la mémoire collective algérienne -- victimes de la police, de l'armée ou de milices de colons. Une centaine d'Européens, pris à partie par des nationalistes algériens, furent également tués.

"La seule faute dont le peuple algérien s'était rendu coupable alors, était qu'il sortît, à l'instar des autres peuples du monde, célébrer la fin du nazisme et du fascisme qui avaient altéré les relations entre les Etats et les peuples", a ajouté le chef de l'Etat.
"Notre peuple, dont les enfants ont été entraînés dans le tumulte de la Seconde Guerre mondiale pour défendre la liberté de la France et du monde libre, aspirait lui aussi à jouir de la liberté", poursuit M. Bouteflika. Le soutien du peuple algérien aux Alliés "sera récompensé par le fer et par le feu", a-t-il ajouté.

Le 19 avril, le secrétaire d'Etat français chargé des Anciens combattants Jean-Marc Todeschini a rendu un hommage aux victimes algériennes du massacre de Sétif.
Cette visite --la première d'un responsable gouvernemental français à Sétif-- s'est inscrite selon M. Todeschini "dans une démarche d'amitié, de respect et dans le souci de continuer à appréhender notre mémoire commune de manière apaisée".

Le "souvenir douloureux" des massacres ayant fait des milliers de morts à Sétif le 8 mai 1945 "est encore vif" en Algérie, a affirmé vendredi le président Abdelaziz Bouteflika dans un message écrit diffusé à l'occasion du 70e anniversaire des manifestations meurtrières."Soixante-dix ans se sont écoulés depuis les massacres perpétrés par l'occupant français, le 8 mai 1945, contre le...