"Cette décision (de l'UE) contredit complètement celle du Tribunal (...). Nous la rejetons et appelons à ce qu'elle soit revue et à ce que soient éliminées toutes formes d'injustice à l'égard de notre peuple et du Hamas", a réagi Fawzi Barhoum, un porte-parole du mouvement islamiste interrogé par l'AFP.
En décembre, le Tribunal de l'Union européenne avait annulé pour vice de procédure l'inscription du Hamas sur cette liste, tout en maintenant temporairement le gel des avoirs de l'organisation en Europe.
Cette décision avait été condamnée avec virulence par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui avait réclamé que le Hamas soit "immédiatement" replacé sur la liste.
Le Hamas, qui refuse de reconnaître l'Etat d'Israël, s'était félicité de cette décision, vue comme un signe de détente et un possible retour comme interlocuteur légitime sur la scène régionale.
L'UE avait fait appel de la décision de justice en janvier, ce qui a eu pour effet de suspendre son application.
Le maintien du Hamas sur la liste terroriste "est injuste et mauvais pour notre peuple et sa résistance légitime, et cela encourage également l'occupant (Israël, ndlr) à poursuivre ses crimes", a ajouté Fawzi Barhoum.
La nouvelle liste compte dix personnes et 23 entités. Le Hamas avait été placé sur la liste noire de l'UE des organisations terroristes en décembre 2001, après les attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis.
Deux organisations, al-Takfir et al-Hijra, et l'ONG Holy Land Foundation for Relief and Development, ont été retirées de la liste par rapport à sa dernière actualisation datant de juillet 2014.
Des dirigeants de Holy Land Foundation ont été condamnés en 2008 par la justice américaine au Texas pour avoir financé le Hamas à hauteur de 12 millions de dollars.
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