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Libye : un accord est encore loin (médiateur de l'ONU)

L'émissaire des Nations unies pour la Libye estime qu'un accord sera difficile à obtenir entre les factions s'opposant dans le pays, non sans espérer qu'elles s'unissent face à l'offensive du groupe Etat islamique (EI).

"L'accord va être difficile, nous en sommes encore loin", a déclaré Bernardino Leon, lors d'un entretien accordé à Skhirat (Maroc) au quotidien El Pais et diffusé samedi au deuxième jour d'un nouveau round de négociations interlibyen organisé dans cette ville.

Au même moment, en Libye, des combats ont opposé vendredi près de Tripoli des forces d'une coalition de milices, Fajr Libya, aux forces du gouvernement reconnu par la communauté internationale et basé à Tobrouk (est). "Nous pensons que cette activité a des liens avec les négociations", a déclaré Bernardino Leon au journal, alors que le gouvernement de Tobrouk a annoncé une offensive sur sa page Facebook.

"Dans les deux camps il y a des durs et des modérés. les modérés souhaitent parvenir à un accord tandis que les durs préférent la solution militaire, ils veulent s'imposer à l'autre partie par la force". "La communauté internationale ne peut accepter cette solution (...), si l'on parvenait à un accord, il faudrait qu'elle revienne dans le pays".

"Ce que la communauté internationale n'a pas bien fait après l'intervention en 2011 c'est de ne pas avoir fait de suivi, de ne pas être restée sur place. Il ne s'agissait pas de reconstruire un Etat mais de le construire", a déclaré le diplomate. Paradoxalement, la présence du groupe EI dans le pays, pourrait être "un facteur d'unification" des "forces loyales à Tobrouk et des milices de Misrata, qui s'opposent à Daech" (acronyme arabe de l'EI).

La veille, M. Leon avait exhorté les parties à "arrêter ces actions et à coopérer avec l'action politique", alors que des représentants du Parlement reconnu siégeant à Tobrouk, et ceux de l'Assemblée sortante, le Congrès général national (CGN), que le gouvernement installé par la coalition de milices "Fajr Libya" a réhabilitée à Tripoli tentent de dialoguer au Maroc. Ces discussions sont prévues jusqu'à dimanche.
Livrée aux milices depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 après huit mois de révolte, la Libye est le théâtre de combats entre différentes factions. Depuis des semaines, elle est en outre la cible d'attaques revendiquées par l'EI.

L'émissaire des Nations unies pour la Libye estime qu'un accord sera difficile à obtenir entre les factions s'opposant dans le pays, non sans espérer qu'elles s'unissent face à l'offensive du groupe Etat islamique (EI).
"L'accord va être difficile, nous en sommes encore loin", a déclaré Bernardino Leon, lors d'un entretien accordé à Skhirat (Maroc) au quotidien El Pais et diffusé...