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Moyen Orient et Monde - Polémique

« Bachar el-Assad ne peut pas être l’avenir de la Syrie », répètent Paris et Londres

François Zocchetto justifie les raisons de sa visite à Damas.

Bachar el-Assad « ne peut pas être l'avenir de la Syrie » ravagée par quatre ans de guerre, car il représente « l'injustice, le désordre et la terreur », ont réaffirmé hier les chefs des diplomaties française et britannique dans une tribune publiée par Le Monde et al-Hayat.
« Bachar représente à la fois l'injustice, le désordre et la terreur. Et nous, France et Royaume-Uni, nous disons non aux trois », écrivent Laurent Fabius et Philip Hammond, qui s'inquiètent de « la démarche d'autoréhabilitation » lancée selon eux par le président syrien.
« Dans les médias occidentaux, il tente de profiter de l'effroi suscité par les extrémistes pour se présenter en rempart contre le chaos. Certains paraissent sensibles à ce discours : face à la terreur, disent-ils, l'injustice et la dictature seraient préférables au désordre », poursuivent les deux ministres. « Proposer Bachar el-Assad comme solution face à l'extrémisme, c'est méconnaître les causes de la radicalisation. Après 220 000 morts et des millions de déplacés, il est illusoire d'imaginer que la majorité des Syriens consentent à se placer de nouveau sous la coupe de celui qui les martyrise », selon la tribune.
« Bachar el-Assad est quelqu'un de réservé, il ne se livre pas facilement. Il a dit qu'il attendait de ne plus rester isolé face à la menace terroriste », a tenté de se justifier le sénateur centriste François Zocchetto sur Radio Classique, au sujet de sa rencontre mercredi avec le président syrien en compagnie de deux autres parlementaires français. « Le président du Sénat (Gérard Larcher, opposition de droite UMP) et la commission des Affaires étrangères du Sénat étaient informés (de cette visite). Je sais que M. (Gérard) Bapt (socialiste) avait informé l'Elysée et le Quai d'Orsay », a poursuivi François Zocchetto, pour qui il s'agissait d'une « mission mûrement réfléchie ». « Il est difficile de dire que l'on veut lutter contre le terrorisme en France et ignorer ce qui se passe en Syrie. La Syrie est le dernier État laïc du Moyen-Orient et c'est ce qui gêne justement. Cet État laïc peut disparaître demain. (...) Car aujourd'hui il n'y a plus d'opposition syrienne modérée », a plaidé le sénateur, en assurant que leur déplacement ne consistait « nullement à légitimer le régime syrien ».

Entente entre les forces d'opposition
Par ailleurs, les principales formations de l'opposition syrienne de l'intérieur et en exil ont annoncé hier être parvenues pour la première fois à un accord sur l'ébauche d'une feuille de route pour mettre fin au conflit qui entrera le mois prochain dans sa cinquième année. Le document a été établi durant une rencontre cette semaine à Paris entre des représentants de la Coalition nationale syrienne en exil et du Comité de coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND), principal regroupement de l'intérieur, toléré par le régime. L'avenir de Bachar el-Assad dans une solution politique divise ces deux blocs de l'opposition. Si la Coalition veut son départ pur et simple, le CCND a une position plus souple.
Sur le terrain, les combattants kurdes ont infligé hier une sévère défaite aux jihadistes du groupe État islamique (EI) en s'emparant d'une de leurs places fortes dans la province de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). « Les jihadistes se sont retirés sans grande résistance après que les forces kurdes épaulées par des combattants arabes de Jeich Sanadi sont rentrés à Tall Hamis », qui se trouve à une trentaine de kilomètres de Qamichli, selon l'OSDH. Parallèlement, au moins 18 personnes ont été tuées hier dans des raids aériens et un attentat à la voiture piégée dans deux localités rebelles au nord-est de Damas, a indiqué l'OSDH.

Bachar el-Assad « ne peut pas être l'avenir de la Syrie » ravagée par quatre ans de guerre, car il représente « l'injustice, le désordre et la terreur », ont réaffirmé hier les chefs des diplomaties française et britannique dans une tribune publiée par Le Monde et al-Hayat.« Bachar représente à la fois l'injustice, le désordre et la terreur. Et nous, France et Royaume-Uni,...

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