A Londres, Cameron et Davutoglu parlent lutte contre le groupe Etat islamique

Le Premier ministre britannique David Cameron a rencontré mardi à Londres son homologue turc Ahmet Davutoglu pour évoquer la lutte contre l'Etat islamique (EI), deux jours avant une réunion de la coalition internationale contre le groupe jihadiste dans la capitale britannique. 

Il s'agit de la deuxième rencontre en un mois entre les deux dirigeants. A l'issue de leur entretien, le 10 Downing Street a indiqué que MM. Cameron et Davutoglu s'étaient notamment engagés à travailler ensemble sur le partage des listes de passagers empruntant des vols civils afin de débusquer des jihadistes potentiels circulant entre les deux pays.

"Je suis sûr que nous travaillerons main dans la main" avec le Royaume-Uni dans la lutte contre le terrorisme, a affirmé M. Davutoglu, promettant "une coopération stratégique" entre les deux pays "contre toutes les menaces contre la paix".

M. Cameron a assuré de son côté que "la bataille" menée "contre le terrorisme extrémiste" représenté par le groupe EI comptait parmi ses priorités, de même que "la nécessité d'une transition en Syrie". 

Plusieurs de ses alliés ont accusé la Turquie d'avoir longtemps fermé les yeux voire soutenu certains des rebelles les plus radicaux, dont le groupe EI, opposés au régime du président syrien Bachar al-Assad, la bête noire d'Ankara. La Turquie s'en est toujours fermement défendue et a assuré avoir renforcé ses contrôles aux frontières.

La rencontre entre les deux hommes est intervenue alors qu'une vingtaine de ministres des Affaires étrangères de la coalition contre l'EI doivent faire le point jeudi à Londres sur les efforts à fournir pour lutter contre le groupe extrémiste. Les discussions porteront essentiellement sur cinq sujets: les combattants étrangers, la campagne militaire contre des cibles de l'EI, les sources de financement du groupe jihadiste, ses communications stratégiques et l'assistance humanitaire, selon un haut responsable britannique.