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Bahreïn: affrontements entre police et manifestants à Manama

Des heurts ont opposé jeudi à Bahreïn, pour la cinquième soirée consécutive, la police antiémeute à des manifestants qui réclament la libération du chef de l'opposition chiite dans ce royaume du Golfe allié de Washington, ont rapporté des témoins.

Contrairement aux jours précédents, où les manifestations se déroulaient dans des villages chiites de la banlieue de Manama, les affrontements de jeudi ont éclaté en début de soirée, après la prière, autour de la mosquée Mumen dans le centre de la capitale bahreïni, ont indiqué des témoins.
La police antiémeute a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les protestataires, et il y a eu des blessés et des arrestations, de même source. Les magasins ont aussitôt fermé.
Les heurts ont éclaté à la sortie des fidèles de la mosquée après une prière de solidarité avec cheikh Ali Salmane, chef d'Al-Wefaq, principal groupe de l'opposition chiite, a indiqué ce groupe dans un communiqué citant "l'Observatoire de Bahreïn pour les droits de l'Homme".
"Des dizaines de personnes (....), dont des femmes et des enfants, ont été interpellées" par les forces de sécurité qui ont fait usage de gaz lacrymogène et de matraques contre les protestataires, selon le communiqué.
Cheikh Salmane, 49 ans, a été arrêté dimanche dernier à Manama. Il est accusé d'appel à la haine et à la violence dans ce royaume à majorité chiite dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa.
Lundi soir, il a été formellement inculpé "d'incitation à un changement de régime par la force, par des menaces et des moyens illégaux", et placé en détention pour 7 jours.
Le parquet a indiqué jeudi dans un communiqué poursuivre l'interrogatoire de cheikh Ali Salmane, en le confrontant avec des enregistrements de ses déclarations en public.
Le prévenu était assisté de ses avocats et a pu recevoir dans son lieu de détention la visite de membres de sa famille et de ses avocats, selon le communiqué.
Dans certains de ces enregistrements, cheikh Salmane avoue s'être vu proposer, lors d'un déplacement à l'étranger, de militariser le mouvement de contestation à Bahreïn, "mais il a refusé" la proposition, affirme le procureur général par intérim, Nayef Youssef Mahmoud.
Par ailleurs, le ministère de l'Intérieur a annoncé jeudi sur Twitter avoir interdit une manifestation que l'opposition envisage d'organiser vendredi dans une banlieue chiite de Manama.
L'Iran a exigé la libération du chef du Wefaq, et les Etats-Unis ont exprimé leur "profonde préoccupation".

Des heurts ont opposé jeudi à Bahreïn, pour la cinquième soirée consécutive, la police antiémeute à des manifestants qui réclament la libération du chef de l'opposition chiite dans ce royaume du Golfe allié de Washington, ont rapporté des témoins.
Contrairement aux jours précédents, où les manifestations se déroulaient dans des villages chiites de la banlieue de Manama, les...