Législatives au Bahreïn: 4 islamistes élus députés

Deux salafistes et deux membres d'un groupe lié aux Frères musulmans siègeront dans la nouvelle Chambre des députés à Bahreïn, issue des premières élections législatives depuis la contestation anti-régime de 2011 dans ce petit royaume du Golfe allié des Etats-Unis.
Selon les résultats publiés dimanche au lendemain du second tour des législatives boycottées par l'opposition, notamment chiite, 27 des 40 sièges que compte la Chambre ont été remportées par des sunnites et les 13 restants par des chiites dont 3 femmes.
Outre les 4 islamistes appartenant à deux groupes politiques, la nouvelle Chambre, élue pour quatre ans, est dominée par des indépendants, indique-t-on dans les milieux politiques à Manama.
Le scrutin législatif a été "un grand succès", a déclaré samedi soir le ministre de la Justice, cheikh Khaled Ben Ali Al-Khalifa, président de la haute commission électorale. "Le peuple a fait son choix", en élisant ses députés malgré les appels au boycott, a-t-il ajouté.
Le taux de participation, principal enjeu des élections, a officiellement atteint 52,6%, selon les autorités. Mais ce chiffre a été contesté par l'opposition chiite qui a évoqué un taux de participation tournant autour de 30%.
Pour le principal groupe de l'opposition chiite, Al-Wefaq, qui anime depuis 2011 un mouvement de contestation réclamant une "véritable monarchie constitutionnelle", le scrutin n'aidera pas à sortir Bahreïn de sa crise politique.
Au cours de la précédente législature élue en 2010, 18 députés du Wefaq s'étaient retirés dès 2011 pour protester contre la "répression" de la contestation chiite, qui a fait une centaine de morts selon le chef du Wefaq, Cheikh Ali Salmane.