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Heurts entre réfugiés voulant aller en Tunisie et les forces libyennes

Les forces libyennes ont tiré pour repousser une foule de réfugiés tentant de passer en Tunisie pour fuir les combats en Libye, selon les autorités tunisiennes qui ont fait état vendredi d'un policier tunisien blessé.
Le poste frontière de Ras Jedir, où l'incident a eu lieu, a été fermé en raison de ces heurts pour lesquels aucun bilan n'a été fourni par les autorités libyennes, selon les journalistes de l'AFP.

"A la suite de la tentative de centaines de ressortissants étrangers de forcer le poste-frontière de Ras Jedir pour entrer en Tunisie, le chef de la sécurité nationale à Ben Guerdane a été atteint à la jambe par une balle perdue provenant du côté libyen de la frontière", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

"La fermeture du poste frontière est temporaire", a assuré à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohamed Ali Aroui, ajoutant que des renforts ont été déployés pour parer à d'éventuels nouveaux débordements et éviter l'entrée d'armes ou de combattants depuis la Libye.
Il n'était par ailleurs pas en mesure d'indiquer si les heurts en début de journée avaient fait des victime. Un incident similaire a eu lieu jeudi.

Selon une journaliste de l'AFP du côté tunisien du poste-frontière, en fin de matinée, des tirs réguliers ont été entendus provenant du côté libyen conduisant à la fermeture du point de passage entre les deux pays. Les forces tunisiennes ont pour leur part procédé à des tirs de sommation et de lacrymogènes.

Le ministère de l'Intérieur estime que quelque 6.000 personnes sont bloquées du côté Libyen de Ras Jedir. Jusqu'à vendredi, la Tunisie a laissé entrer les Tunisiens et les Libyens en règle sur son territoire, mais n'autorise le passage des étrangers arabes et asiatiques vivant en Libye que si eux-mêmes ou leur gouvernement organisent un rapatriement immédiat.
Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, quelque 26.000 personnes, toutes nationalités confondues, ont pu passer la frontière entre les deux pays depuis le 29 juillet, dont 675 ont été rapatriés par l'Egypte en avion. Les autres seront autorisés à entrer en Tunisie à mesure que leurs compatriotes seront évacués.

La Tunisie craint d'être submergée par les réfugiés, comme cela avait été le cas en 2011, lors de la guerre qui a abouti à la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
"La situation économique dans notre pays est précaire et on ne peut pas supporter l'arrivée de centaines de milliers de réfugiés", a souligné cette semaine le ministre des Affaires étrangères Mongi Hamdi.

La Libye est le théâtre depuis la mi-juillet de combats meurtriers entre diverses milices à Tripoli, la capitale et à Benghazi, ville de l'est dont la principale base militaire est tombée aux mains de groupes jihadistes.
Depuis la chute en octobre 2011 de Mouammar Kadhafi après huit mois de rébellion soutenue par les Occidentaux, les autorités libyennes ne parviennent pas à contrôler les dizaines de milices formées d'ex-insurgés qui font la loi en Libye, en l'absence d'une armée et d'une police régulières bien entraînées.

Les forces libyennes ont tiré pour repousser une foule de réfugiés tentant de passer en Tunisie pour fuir les combats en Libye, selon les autorités tunisiennes qui ont fait état vendredi d'un policier tunisien blessé.Le poste frontière de Ras Jedir, où l'incident a eu lieu, a été fermé en raison de ces heurts pour lesquels aucun bilan n'a été fourni par les autorités libyennes,...