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Egypte: plus de 900 pro-Morsi seront jugés dans un nouveau procès de masse

Plus de 900 partisans du président destitué Mohamed Morsi comparaîtront devant un tribunal égyptien, qui en juge déjà 1.200 autres, dont 529 ont écopé de la peine capitale lors d'un procès expéditif ayant déclenché un tollé international, rapporte mercredi l'agence officielle.

Les 919 accusés --parmi lesquels figure Mohammed Badie, le Guide suprême des Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi-- comparaîtront devant un tribunal de Minya, à 250 kilomètres au sud du Caire.

Ils doivent répondre de "violences" et d'"actes terroristes", ainsi que de six meurtres et 51 tentatives de meurtre en représailles à la dispersion de rassemblements islamistes au Caire qui s'était soldée le 14 août par quelque 700 morts, précise l'agence MENA.

M. Badie est déjà cité dans la première affaire jugée à Minya, également pour des violences dans ce gouvernorat le même jour. Jugé avec 682 autres personnes dans cette affaire, il connaîtra son sort le 28 avril, date fixée pour le verdict dans ce procès où tous les accusés encourent la peine de mort.

Les 919 accusés du dernier procès ordonné par le parquet égyptien, seront, comme dans l'affaire des 1.200 accusés de Minya, jugés dans deux procès, l'un concernant 204 personnes --dont trois seulement sont incarcérées et le reste en fuite-- et le second concernant 715 personnes --dont 160 actuellement en détention préventive, y compris M. Badie.

Les 529 condamnations à mort prononcées lundi ont déclenché une volée de critiques à l'étranger, communauté internationale et défenseurs des droits de l'Homme dénonçant un verdict sans précédent dans l'histoire et une grave violation du droit des accusés à un procès équitable.

Pour les experts judiciaires, le verdict, prononcé en première instance dès la seconde audience par un juge visiblement excédé par une demande de récusation le visant, sera probablement annulé ou les peines commuées parce que le tribunal n'a respecté ni la procédure, ni les droits les plus élémentaires de la défense.

Depuis que les militaires ont destitué M. Morsi le 3 juillet, les nouvelles autorités dirigées de facto par l'armée répriment violemment les pro-Morsi, une campagne qui a fait, selon Amnesty International, au moins 1.400 morts, en très grande majorité des manifestants pro-Morsi.

En outre, des milliers de personnes ont été arrêtées, notamment la quasi-totalité de la direction des Frères musulmans, qui avaient remporté toutes les élections depuis la révolte de 2011 ayant renversé Hosni Moubarak.

Plus de 900 partisans du président destitué Mohamed Morsi comparaîtront devant un tribunal égyptien, qui en juge déjà 1.200 autres, dont 529 ont écopé de la peine capitale lors d'un procès expéditif ayant déclenché un tollé international, rapporte mercredi l'agence officielle.
Les 919 accusés --parmi lesquels figure Mohammed Badie, le Guide suprême des Frères musulmans, la...