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Moyen Orient et Monde

Guerre médiatique et hypernostalgie de l’URSS...

La Russie a lancé une guerre médiatique pour soutenir son action en Ukraine, les médias publics russes et les autorités appelant à l'unité nationale contre « les fascistes qui ont pris le pouvoir à Kiev », sur fond de nostalgie de l'URSS.
Les deux Chambres du Parlement russe ont ainsi mis l'accent samedi sur le sort de la population russophone en Ukraine, un argument qui trouve écho auprès d'une large partie de la population russe qui regrette toujours la chute de l'empire soviétique en 1991, à commencer par le président Vladimir Poutine. Au pouvoir depuis 2000, M. Poutine avait déclaré dès 2005 que la chute de l'URSS était « la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle », et il ne cesse depuis de mettre en avant cette rhétorique reprise par les médias pro-Kremlin.
Laissant entendre que des Occidentaux pourraient être impliqués dans les manifestations proeuropéennes à Kiev, la chaîne publique d'informations en continu Russie 24 a diffusé ce qui est présenté comme le témoignage d'un jeune Russe affirmant qu'il avait été payé pour être sniper aux côtés des forces de l'opposition arrivées au pouvoir en Ukraine. « Il y a des mercenaires là-bas, ils viennent de différents pays, comme les États-Unis ou l'Allemagne, et ils portent les mêmes uniformes », a affirmé cet homme. Un présentateur de Russie 24 a ensuite lancé une mise en garde selon laquelle « des mercenaires se rendaient maintenant en Crimée », la région d'Ukraine la plus opposée aux nouvelles autorités à Kiev.
La présidente du Sénat russe, Valentina Matvienko, troisième personnage de l'État, a déclaré samedi qu'il y avait eu « une tentative de prise d'assaut du ministère régional de l'Intérieur de Crimée, avec des victimes ». Cette information, reprise ensuite par le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, n'a jamais été confirmée et n'a curieusement eu quasiment aucun écho dans les médias russes.
Les autorités russes ont aussi fait état d'un chiffre impressionnant d'Ukrainiens qui auraient choisi de se réfugier en Russie : 143 000, au cours des deux dernières semaines de février, selon le sénateur Evgueni Bouchmine. Une information surprenante, alors qu'aucun média russe n'a fait état de cet afflux de réfugiés auparavant.
Hier, les agences de presse russes ont diffusé des informations selon lesquelles des militaires ukrainiens de Crimée désertaient en masse, délaissant leurs unités qui passent aux mains de forces d'autodéfense prorusses. Ces informations vagues et imprécises ont été démenties par le ministère ukrainien de la Défense.

« Tout le monde est d'accord »
De leur côté, des députés du parti au pouvoir Russie unie, à la fibre patriotique, ont insisté sur la nécessité d'une unité nationale derrière le président Vladimir Poutine qui a obtenu le feu vert du Parlement pour déclencher une intervention armée dans l'ex-république soviétique, afin de « garantir la sécurité » de la flotte russe de la mer Noire en Crimée et celle des « citoyens russes » qui y vivent, selon la version officielle. « La situation en Ukraine rend plus unie la société russe », a ainsi estimé le député Leonid Sloutski, président de la commission des Relations avec les ex-républiques soviétiques, à la Chambre basse du Parlement russe (Douma). « Tout le monde est d'accord pour que l'on protège nos concitoyens en Ukraine, de manière à ne pas permettre que la langue russe et les Russes soient bannis », a déclaré M. Sloutski, cité par l'agence RIA Novosti.
Le parti Russie unie a rassemblé hier, selon la police, jusqu'à 27 000 personnes qui ont défilé à Moscou pour soutenir le peuple « frère » d'Ukraine. Par ailleurs, des manifestations non autorisées en Russie contre une intervention de l'armée russe en Ukraine se sont soldées par plus de 300 interpellations à Moscou, selon une ONG, et des dizaines d'autres à Saint-Pétersbourg.
(Source : AFP)

La Russie a lancé une guerre médiatique pour soutenir son action en Ukraine, les médias publics russes et les autorités appelant à l'unité nationale contre « les fascistes qui ont pris le pouvoir à Kiev », sur fond de nostalgie de l'URSS.Les deux Chambres du Parlement russe ont ainsi mis l'accent samedi sur le sort de la population russophone en Ukraine, un argument qui trouve écho...

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