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Syrie : le siège de Yarmouk, un crime de guerre avertit l'ONU

La responsable des droits de l'Homme de l'ONU, Navi Pillay, a averti vendredi que les entraves qu'imposent les forces pro-gouvernementales syriennes à l'arrivée de l'aide destinée aux réfugiés palestiniens du camp de Yarmouk pourraient constituer un crime de guerre.
"L'étendue de la malnutrition et le nombre de personnes qui en sont mortes, soit directement soit indirectement, ne sont pas connus avec certitude", a déclaré la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, dans un communiqué.
"Mais il est absolument clair que la situation à Yarmouk (près de Damas, ndlr) est maintenant totalement désespérée et que des civils sont en train de mourir du fait de celle-ci. Les forces gouvernementales et les milices qui leur sont affiliées semblent imposer une punition collective aux civils de Yarmouk", a-t-elle ajouté.
"Empêcher l'aide humanitaire d'arriver aux civils désespérément dans le besoin pourrait constituer un crime de guerre", déclare Mme Pillay.
La Haut-Commissaire a rappelé que le droit international exige des parties au conflit qu'elles accordent le libre passage à tout envoi de vivres indispensables, de vêtements réservés aux enfants de moins de quinze ans, aux femmes enceintes ou en couches et qu'elles accordent le libre passage à tout envoi de médicaments et de matériel sanitaire.
Jusqu'en décembre 2012, plus de 160.000 réfugiés palestiniens vivaient à Yarmouk, une banlieue située juste au sud de la ville de Damas. Une vaste majorité d'entre eux ont fui après que les groupes d'opposition armés sont entrés dans le camp et que les forces gouvernementales eurent lancé une attaque. Des petits groupes de civils ont été ultérieurement autorisés à partir par les forces gouvernementales entourant le camp ou ont réussi à s'échapper, selon l'ONU qui estime qu'il reste au moins 18.000 personnes à Yarmouk.
Depuis plusieurs mois, l'armée leur impose un siège drastique.
Au moins 45 personnes sont mortes de faim ou par manque de traitement en trois mois dans le camp selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) n'a pas pu y délivrer d'aide depuis septembre dernier, à une seule exception en décembre 2013, lors de la livraison de 2.000 doses de vaccins contre la polio.
Lundi encore, un convoi n'a pas pu entrer dans le camp, après avoir essuyé des tirs.
"Le fait de lancer des attaques délibérées contre le personnel, les installations, le matériel, les unités ou les véhicules employés dans le cadre d'une mission d'aide humanitaire est un crime de guerre en vertu du Statut de Rome de la Cour pénale internationale", a souligné Mme Pillay.

La responsable des droits de l'Homme de l'ONU, Navi Pillay, a averti vendredi que les entraves qu'imposent les forces pro-gouvernementales syriennes à l'arrivée de l'aide destinée aux réfugiés palestiniens du camp de Yarmouk pourraient constituer un crime de guerre."L'étendue de la malnutrition et le nombre de personnes qui en sont mortes, soit directement soit indirectement, ne sont pas...