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Culture - Rencontre

« Hear », ou quand le son se fait images

Sary Sehnaoui est un fabricant de sons et d'harmonies, mais aussi d'images. En se forgeant un nom dans l'univers de la musique électronique, l'artiste, qui se prénomme aujourd'hui « Hear », relève les défis et repousse les limites de ses créations musicales.

Sary Sehnaoui, des projets plein la tête mais un seul objectif.

Lorsque Sary Sehnaoui quitte le Liban pour Toronto, après avoir terminé ses études universitaires, il avait pour objectif de poursuivre un parcours dans le milieu cinématographique. Il était loin d'imaginer qu'il allait avoir un rendez-vous avec la musique.


En effet, après un BA à Montréal (Concordia) et une formation digitale à la Toronto Film School, cinq courts-métrages dont l'un nominé en 2006 aux Hollywood Shorts, Sary Sehnaoui se met au montage et réalise des clips notamment un pour le groupe Lumi, grâce auquel l'ensemble a pu signer avec EMI. Quand il retourne au pays natal, le jeune Sehnaoui commence par se consacrer à des activités de DJ. En 2009, il réalise une publicité qui est nominée aux Viral Video Awards au Festival de Berlin. Dès lors, la musique commence à occuper une grande place dans sa vie tout en prenant une tournure intéressante.

 

Un langage personnel...
Une musique électronique «qui sort du cadre de la night life», dit Sehnaoui. Ainsi le mixage devient pour lui, d'une part, une manière de s'exprimer, un langage et, de l'autre, créateur d'ambiance. L'artiste se met à produire sa propre musique et Sary Sehnaoui devient « Hear ».


«Hear» c'est donc une autre manière de percevoir les sons, un mélange de plusieurs harmonies et influences et une ouverture à toutes les possibilités technologiques mises à sa disposition dans ce siècle où tout peut être possible. Hear c'est aussi la collaboration avec des artistes de milieux différents comme ce vinyle réalisé avec le musicien allemand Move D (sous le label Archipel) ou avec le pianiste Alexandre Solopov qui lui offre, de par sa musique symphonique, d'autres saveurs plus classiques mais aussi des travaux personnels comme cet album Sonic Limbo (Archipel) qu'il interprète au Festival Mutek en 2013. Désormais connecté à toute la musique mondiale, Hear enchaîne les collaborations et est propulsé vers de plus lointains horizons.


Aujourd'hui Sary Sehnaoui sait qu'il veut aller encore plus loin. En s'installant à Berlin, là où tout bouge, tout évolue très vite, le musicien pousse les limites que lui offre la musique électronique. «Je crois très fort dans cette richesse musicale qui régnait déjà dans les années 80 avec Pink Floyd et David Bowie, avec ce côté underground que j'apprécie très fort. Adaptable à tous les publics et en tous milieux (comme avait fait Mozart en repoussant le champ du son et en l'adaptant à la chambre du roi), cette musique peut fusionner avec l'orchestre en rendant plus riche une maison symphonique.» Après avoir créé son propre réseau, accumulé des strates de culture, Hear voyage et absorbe tout ce que d'autres musiciens peuvent lui apporter. «J'aime cet aspect ingénieur de son dans la musique», confie-t-il. Stimuler des publics divers, créer un élément de surprise, improviser quand il le faut mais aussi faire une mise en scène avec sa musique en accordant une importance aux effets visuels que génèrent les harmonies, voilà ce à quoi s'attelle Sehnaoui. Des projets, il en a plein la tête, comme un nouvel album et une tournée européenne, mais l'objectif demeure le même: «faire une musique organique» qui le balance et le fait vibrer. «La bonne musique, dit-il, c'est lorsqu'on écoute une composition et tout en ne comprenant plus ce qui se passe et sans aucune analyse on s'y immerge totalement... avec un réel enchantement.»

Lorsque Sary Sehnaoui quitte le Liban pour Toronto, après avoir terminé ses études universitaires, il avait pour objectif de poursuivre un parcours dans le milieu cinématographique. Il était loin d'imaginer qu'il allait avoir un rendez-vous avec la musique.
En effet, après un BA à Montréal (Concordia) et une formation digitale à la Toronto Film School, cinq courts-métrages dont l'un...

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