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Appel à la libération des journalistes espagnols enlevés en Syrie

Les proches des deux journalistes espagnols capturés en septembre en Syrie par un groupe affilié à Al-Qaïda ont lancé mardi un appel à leur libération, après avoir gardé secret cet enlèvement pendant près de trois mois, disant avoir "la conviction" que les deux hommes sont vivants.
"Nous croyons qu'ils sont vivants et qu'ils vont bien", a lancé le directeur du journal El Mundo, Pedro J. Ramirez, lors d'une conférence de presse à Madrid, expliquant que des personnes ayant rencontré les journalistes enlevés avaient fourni des témoignages en ce sens.
"Nous avons la conviction qu'ils sont vivants. Nous avons des informations selon lesquelles il y a un mois, ils étaient vivants et allaient bien", a ajouté le porte-parole des familles, Gervasio Sanchez. "L'épouse de Javier nous assure qu'il n'y a pas de preuve de vie, mais nous savons par des témoins qu'au moins il y a un mois ils étaient vivants", a-t-il expliqué.
Javier Espinosa, 49 ans, correspondant de El Mundo au Moyen-Orient, basé à Beyrouth depuis 2002, et le photographe indépendant Ricardo Garcia Vilanova, 42 ans, ont été enlevés le 16 septembre par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe affilié à Al-Qaïda, dans la province de Raqqa, à proximité de la frontière turque. Ils s'apprêtaient alors à quitter la Syrie après un reportage dans la région de Deir Ezzor, dans l'est du pays.
El Mundo avait rendu public lundi soir cet enlèvement, expliquant avoir décidé, avec les familles, de garder le silence pendant près de trois mois alors que des tentatives de contact étaient en cours avec les ravisseurs.
"Des démarches discrètes qui impliquaient de maintenir un silence médiatique étaient en cours. Malheureusement, ces démarches n'ont donné aucun résultat et nous sommes tombés d'accord, les familles et le journal, sur le fait que le moment était venu de partager notre préoccupation et notre indignation", a déclaré Pedro J. Ramirez.
Mardi, Journée internationale des droits de l'Homme, "était le moment opportun pour lancer depuis ici et depuis Beyrouth un appel aux ravisseurs pour qu'ils libèrent immédiatement" Javier Espinosa, Ricardo Garcia Vilanova ainsi que Marc Marginedas, correspondant du journal catalan El Periodico, enlevé lui aussi en septembre en Syrie, a ajouté le directeur de El Mundo.
Depuis Beyrouth, la femme de Javier Espinosa, Monica Prieto, a appelé elle aussi mardi à la libération des journalistes. "Vous, les Syriens, avez aussi une responsabilité envers tous ceux, arabes ou occidentaux, qui vous défendent", a-t-elle affirmé.
Le dernier contact entre les deux reporters et le journal remonte "aux heures ayant précédé leur enlèvement", le 16 ou le 15 septembre, a raconté Pedro J. Ramirez. L'enlèvement n'a pas été revendiqué mais des personnes ayant vu les journalistes "ont pu confirmer que les ravisseurs appartenaient à l'EIIL", a-t-il ajouté.
"A ce jour, les ravisseurs n'ont pas rendu publique et n'ont pas non plus transmis aux familles ni au journal de demande concrète", a-t-il dit.
Les deux journalistes ont effectué de nombreux reportages en Syrie depuis que le soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad a éclaté en mars 2011, aux côtés des rebelles et de la population civile.
Le 22 février 2012, Javier Espinosa avait survécu au bombardement dans lequel avaient été tués la journaliste américaine Marie Colvin et le photographe français Rémi Ochlik à Homs. Il avait réussi à quitter la Syrie le 29 février suivant et avait regagné le Liban, caché de nuit dans un convoi de réfugiés.
Ricardo Garcia Vilanova, photographe et vidéaste indépendant, a notamment couvert la guerre en Afghanistan, la révolution en Libye et la guerre en Syrie. Il a collaboré avec de nombreux médias internationaux dont le New York Times, le Washington Post, Newsweek, Le Monde, El Mundo et l'Agence France-Presse.

Les proches des deux journalistes espagnols capturés en septembre en Syrie par un groupe affilié à Al-Qaïda ont lancé mardi un appel à leur libération, après avoir gardé secret cet enlèvement pendant près de trois mois, disant avoir "la conviction" que les deux hommes sont vivants."Nous croyons qu'ils sont vivants et qu'ils vont bien", a lancé le directeur du journal El Mundo, Pedro...