L'opposition accuse le régime d'avoir tué 2.900 Syriens à l'arme blanche

Quelque 2.900 personnes ont été tuées à l'arme blanche par les forces du régime du président Bachar al-Assad au cours du conflit qui ravage le pays depuis mars 2011, a affirmé la Coalition de l'opposition syrienne dans un rapport publié mardi.

Le document accuse le gouvernement syrien d'avoir perpétré "au moins 20 massacres au cours desquels 2.885 personnes" ont été tuées à l'aide de couteaux et d'autres armes blanches.

Parmi les victimes figurent "plus de 200 enfants et 120 femmes", selon la Coalition qui évoque un "génocide" dans sont rapport de 81 pages, basé sur des informations d'organisations internationales et des témoignages de survivants et de militants opposés au régime.

Le rapport évoque notamment le massacre de Houla dans la province centrale de Homs, où au moins 110 personnes avaient été tuées le 25 mai 2012.

L'ONU avait conclu alors que la majorité des victimes avaient été sommairement exécutées et les habitants locaux avaient accusé les milices pro-régime de l'attaque.

Le rapport fait état également de la mort de dizaines de personnes dans la ville de Banias et le village de Baïda (nord-ouest de la Syrie) près d'un an plus tard. La plupart des personnes exécutées étaient des femmes et des enfants.

"Dès le début de la révolution (le 15 mars 2011), le régime a formé des escadrons de la mort chargés de l'exécution de massacres à l'arme blanche", a affirmé la Coalition.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), plus de 126.000 personnes ont été tuées en près de 33 mois de combats en Syrie entre les forces gouvernementales et les rebelles.