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Montebourg plaide pour "une dévaluation légère" de l'euro

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a plaidé mardi pour "une dévaluation légère" de l'euro, de l'ordre de 10%, après avoir rappelé que la monnaie unique n'appartient pas uniquement à l'Allemagne et dénoncé les politiques d'austérité en Europe.

 

Le ministre a souhaité "une dévaluation légère" de 10% de l'euro, "nécessaire pour le +made in France+", sur Canal+, quelques heures après avoir renouvelé pêle-mêle ses critiques contre l'Allemagne, l'euro fort et les politiques d'austérité en Europe, lors d'une intervention au Medef, à quelques jours du 20e anniversaire du traité de Maastricht.

"Dans le projet de Loi de Finances, la direction du Trésor a écrit un paragraphe très intéressant", a rappelé M. Montebourg. "Si l'euro était dévalué de 10%, c'est-à-dire 13 centimes -ce n'est pas la mer à boire- nous gagnerions 150.000 emplois supplémentaires", a-t-il insisté.

 

Au Medef, le ministre s'en est pris à Bruxelles. "L'Union européenne, c'est la dureté monétaire et la dureté budgétaire". "Qui peut dès lors s'étonner que l'UE soit aujourd'hui en situation de récession quand toutes les régions du monde connaissent ou reconnaissent la croissance?", s'est-il interrogé devant le patronat français.

M. Montebourg, qui a fait salle comble au Medef, a d'abord avancé que la monnaie est "un outil mercantile, sous manipulation politique", qui "n'appartient pas aux banquiers centraux".

Puis il a abordé la question de l'euro, dont il dénonce régulièrement la surévaluation et qui s'est encore renchéri ces dernières semaines (il s'échangeait mardi contre près de 1,38 dollar).

 

"L'euro n'appartient pas à l'Allemagne. Il appartient à tous les membres de la zone euro. Et nous en avons une part de propriété et nous avons à dire les choses", a-t-il insisté, deux jours après des déclarations du ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, assurant que la monnaie unique n'était pas surévaluée.

 

Le ministre a cité un rapport récent du Fonds monétaire international (FMI), qui demande une politique monétaire plus souple en zone euro. "Ce qui m'amuse un peu, c'est que même le FMI le dit. Vous voyez un peu le gauchisme très dangereux du FMI", a-t-il ironisé.

M. Montebourg a aussi rappelé que le commissaire européen à l'Industrie, Antonio Tajani, avait reconnu que "l'euro était trop fort" lors d'une réunion la semaine dernière à Bercy. "La Commission européenne s'intéresse enfin aux vrais problèmes", s'est-il félicité.

 

Le ministre a conclu son intervention au Medef en s'en prenant également à l'austérité, citant un article récent du prix Nobel d'Economie, Joseph Stiglitz. "Aucune économie n'est jamais revenue à la prospérité avec des mesures d'austérité. C'est une leçon de l'histoire", a-t-il affirmé.

 

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a plaidé mardi pour "une dévaluation légère" de l'euro, de l'ordre de 10%, après avoir rappelé que la monnaie unique n'appartient pas uniquement à l'Allemagne et dénoncé les politiques d'austérité en Europe.
 
Le ministre a souhaité "une dévaluation légère" de 10% de l'euro, "nécessaire pour le +made in France+", sur...