Les manifestants, issus d'une soixantaine d'organisations différentes, essentiellement d'extrême gauche, ont tenu à manifester leur solidarité sous ses fenêtres, brandissant des pancartes proclamant notamment: "la liberté, c'est maintenant" ou "30 ans ça suffit, libérez Georges".
"C'est un acharnement de tous les gouvernements successifs, PS ou UMP. Ils n'ont pas la volonté de libérer Georges Ibrahim. Il faut que ça cesse, il est libérable depuis 1999. C'est inacceptable. Valls doit juste signer un arrêté d'expulsion pour le Liban", a déclaré Isabelle Gremet, une des manifestantes venue des Pyrénées-Atlantiques et membre du Parti de Gauche.
Ancien chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), Georges Ibrahim Abdallah avait été arrêté à Lyon en 1984 puis condamné à perpétuité pour complicité dans les assassinats, en 1982 à Paris, de deux diplomates, l'Américain Charles Robert Ray et l'Israélien Yacov Barsimantov. A présent âgé de 62 ans, il a vu ses huit demandes de libération conditionnelle rejetées.
"Cette manifestation symbolise l'entrée dans sa 30e année d'incarcération. On veut lui montrer notre soutien. C'est important pour son moral. On veut lui faire entendre qu'il n'est pas tout seul", a expliqué à l'AFP Alain Pojolat, membre du "Collectif de libération de Georges Ibrahim Abdallah".
"L'État libanais veut bien accueillir Georges; toutes les conditions étaient requises il y a quelques mois pour que l'État mette fin à ce scandale. Manuel Valls et l'Élysée ont subi des pressions de l'ambassadeur et du Sénat américains. Ils ont cédé sous ces pressions américaines et israéliennes", a estimé M. Pojolat, venu de Paris.
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