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Poutine salue la coopération de la Syrie, les combats continuent

Le président russe Vladimir Poutine a salué mardi la coopération de Damas en vue de la destruction des armes chimiques en Syrie, où l'aviation a mené des raids pour contrer une offensive rebelle d'envergure dans le nord-est.

A La Haye, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé l'envoi d'une deuxième équipe d'inspecteurs en Syrie pour accélérer le rythme des vérifications de l'arsenal chimique et de sa destruction, sans préciser la composition ni la date d'arrivée de cette équipe.

A New York, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a plaidé pour que la mission conjointe OIAC-ONU compte une centaine d'hommes, pour cette "opération jamais tentée auparavant".

La première équipe, composée d'une vingtaine d'experts et arrivée à Damas il y a une semaine, a déjà supervisé la destruction dimanche, par des personnels syriens, des premières têtes de missiles, de bombes et d'équipements visant à fabriquer des armes chimiques.

"La direction syrienne s'est mise très activement à ce travail et agit de manière très transparente, aide les structures internationales", a déclaré M. Poutine, cité par Ria Novosti en marge du sommet Asie-Pacifique à Bali.

Les experts internationaux et les Etats-Unis avaient déjà salué lundi la coopération de Damas.

La Russie, alliée du régime syrien, a été à l'origine en septembre de la proposition de démanteler l'arsenal chimique syrien, écartant in extremis la menace de frappes occidentales après un massacre près de Damas.

Mais l'opération sera délicate: "Il faudra que la mission (...) traverse des lignes de front et dans certains cas des territoires contrôlés par des groupes" hostiles, et les près de 1.000 tonnes de produits toxiques à éliminer sont des matières "dangereuses à manier, dangereuses à transporter et dangereuses à détruire", a prévenu M. Ban.

Et la présence de ces armes interdites n'est que l'un des facteurs de complexité de ce conflit qui a déjà fait, selon une ONG, plus de 115.000 morts depuis mars 2011.

Evoquant un risque de recrudescence des violences, l'ONU a estimé que les rangs des quelque 4,25 millions de déplacés et 2 millions de réfugiés syriens pourraient grossir chacun de plus de 2 millions de personnes en 2014, alors que la population syrienne était évaluée à 20 millions d'habitants avant le début du conflit.

"Objectifs communs"

Dans ce contexte, M. Poutine a dit avoir évoqué avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en marge du sommet Asie-Pacifique, la conférence de paix dite Genève 2 que Moscou et Washington cherchent à organiser à la mi-novembre.

"Les Etats-Unis ne veulent pas qu'Al-Qaïda viennent au pouvoir en Syrie, non? Et nous ne le voulons pas non plus. Nous avons des objectifs communs", a-t-il expliqué selon l'agence Interfax, assurant que les divergences n'étaient que de nature "tactique".

M. Poutine a aussi proposé d'inviter des "grands" pays à majorité musulmane, en particulier l'Indonésie, à la conférence de paix.

L'ordre du jour de la conférence reste cependant un obstacle de taille: le régime exclut qu'elle puisse aboutir à un départ de Bachar al-Assad, alors que l'opposition exige que le président syrien soit écarté de toute transition politique.

Sur le terrain, l'aviation a mené mardi des frappes pour contrer une offensive rebelle d'envergure contre deux bases militaires essentielles pour le régime dans la province d'Idleb (nord-est), a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Lundi, des combattants rebelles avaient lancé cet assaut contre la base de Wadi Deif et celle voisine de Hamidiyé, qu'ils assiègent depuis près d'un an.

Wadi Deif, une garnison abritant une grande quantité d'armes, se trouve à l'est de Maaret al-Noomane et Hamadiyé au sud de cette ville.

Les combats, qui se sont poursuivis dans la nuit, ont fait depuis le début de l'offensive au moins 10 morts parmi les forces du régime et 5 du côté des rebelles, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales à travers le pays.

Dans le même temps, le président libanais Michel Sleimane a dénoncé mardi un raid syrien ayant visé dans la nuit une ambulance dans l'est du Liban, sans faire de blessé. L'aviation syrienne vise régulièrement des cibles dans cette zone propice à la contrebande vers la Syrie.

Autre pays frontalier, la Turquie a affirmé ne jamais avoir permis à des groupes radicaux de passer par son territoire pour attaquer le régime syrien. Vendredi, M. Assad avait assuré que ce pays paierait "cher" son soutien aux "terroristes".
Le président russe Vladimir Poutine a salué mardi la coopération de Damas en vue de la destruction des armes chimiques en Syrie, où l'aviation a mené des raids pour contrer une offensive rebelle d'envergure dans le nord-est.A La Haye, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé l'envoi d'une deuxième équipe d'inspecteurs en Syrie pour accélérer le rythme des...