Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Syrie : un groupe lié à el-Qaëda veut imposer la tenue islamique à l'école

Un groupe de combattants liés à el-Qaëda a affirmé que les fillettes d'un village qu'il contrôle dans le nord de la Syrie devraient porter la tenue islamique pour aller à l'école, a rapporté une ONG.

Dans le village de Twaihiné, "l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL ...) a interdit aux fillettes de l'école primaire et aux plus âgées d'assister aux cours à moins qu'elles ne portent la tenue islamique comprenant une abaya (longue tunique, ndlr), des gants et un voile", a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les garçons devront pour leur part avoir "l'habit traditionnel pakistanais et la tête couverte", a ajouté l'OSDH, citant des militants de ce groupe jihadiste.

Jeudi, des combattants de ce même groupe dans deux églises du nord de la Syrie avaient endommagé deux églises à Raqa, dans le nord de la Syrie.

La Coalition nationale syrienne (opposition) a condamné samedi ces attaques comme une "agression", affirmant que l'EIIL ne représentait "en aucun cas les aspirations du peuple syrien".

Le chef de la coalition Ahmad Jarba avait pour sa part accusé jeudi les combattants jihadistes venus de l'étranger d'avoir "volé la révolution" en Syrie.

Dans les régions contrôlées par l'opposition, des témoignages de plus en plus nombreux font état d'abus de la part de l'EIIL contre des rebelles et des civils, incluant des enlèvements et des exécutions publiques.

Samedi, une vidéo amateur diffusée sur internet montrait une manifestation anti-EIIL à Raqa, avec des militants portant les larges croix saccagées par les jihadistes.

Avec ces abus, "l'EIIL rend un immense service à Bachar al-Assad", a assuré Rami Abdel Rahman, le directeur de l'OSDH, rappelant que "le peuple syrien s'est soulevé contre M. Assad (...) pour se débarrasser de la dictature, pas pour remplacer une forme d'oppression par une autre".

L'extrémisme n'est pas le seul obstacle à l'éducation en Syrie où près de la moitié des enfants ne sont pas scolarisés, a estimé le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) au début du mois.

Outre les 3.000 écoles endommagées ou détruites au cours des deux ans et demi de conflit, 900 établissements scolaires sont réquisitionnés pour loger des personnes déplacées, a ajouté l'Unicef.
Un groupe de combattants liés à el-Qaëda a affirmé que les fillettes d'un village qu'il contrôle dans le nord de la Syrie devraient porter la tenue islamique pour aller à l'école, a rapporté une ONG. Dans le village de Twaihiné, "l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL ...) a interdit aux fillettes de l'école primaire et aux plus âgées d'assister aux cours à moins qu'elles ne...