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Culture - Focus

L’art, une thérapie pour mieux vivre...

Grande prêtresse de l’art-thérapie au Liban, l’artiste Anita Toutikian veut aider les gens à explorer leur créativité pour se sentir mieux.

« Le but de ces ateliers n’est pas de produire des chefs-d’œuvre, mais de dénouer des blocages », indique Toutikian.

«Depuis l’aube de l’humanité, l’art a toujours été une forme de thérapie», affirme cette plasticienne, qui se définit également comme une «nature curieuse». Plus que convaincue du bénéfice de l’art dans la connaissance de soi, de son propre fonctionnement et, par là, des moyens de remédier à des idées et comportements négatifs, cette peintre et installationniste en parle en connaissance de cause.
Car, depuis toujours fortement interpellée par la psychologie, Anita Toutikian a entamé il y a une dizaine d’années une formation d’art-thérapeute. «La meilleure façon de faire fusionner mes deux passions», dit-elle. Une méthode qui lui a personnellement permis de mieux comprendre les origines des notions d’identité et de survivance qui hantent ses œuvres expérimentales. Et dont elle veut faire bénéficier «toute personne désireuse de mieux se connaître en explorant ses ressources et sa force intérieures», assure-t-elle.
Toutikian, qui parachève actuellement ses études par une thèse de doctorat en psychologie clinique, donne, depuis 2010, des ateliers d’art-thérapie dans les écoles, les ONG, les foyers de jeunes et les espaces artistiques (Zicco House, entre autres).
«Il s’agit d’une méthode qui, à travers le dessin, la sculpture, la peinture, la photographie, le collage, l’installation, la performance ou encore l’écriture, procure une sorte de soulagement des tensions internes chez une personne. Par la stimulation des capacités créatrices, elle établit des moyens d’expression et des conditions favorables au dépassement des difficultés personnelles», indique-t-elle.
En résumé, en utilisant les couleurs, les formes et les images, l’art-thérapie permet l’expression et la communication de pensées et d’émotions souvent difficilement verbalisables.
Cette méthode induite par les théories de Freud et de Carl Jung surtout, qui affirmait que l’art, comme les rêves, en exprimant l’inconscient améliore l’état psychique, est reconnue depuis les années 40 et largement appliquée en Europe et aux États-Unis. «Mais les séances doivent nécessairement être conduites par des personnes diplômées en art-thérapie», souligne Toutikian.
«Au moyen de sessions collectives de 2 à 3 heures par jour, étalées sur 4 jours, j’amène chacun de mes participants à élaborer, en suivant mes directives, une œuvre qui va lui révéler des choses sur lui-même. Je ne porte pas de diagnostic sur le travail élaboré, mais j’essaie de conduire la personne à donner elle-même une interprétation à travers mes questions», indique l’artiste thérapeute. Avant de signaler en conclusion qu’« il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances ou une formation artistiques pour suivre ces ateliers, dont le but n’est pas de produire des chefs-d’œuvre, mais de dénouer des blocages, d’extérioriser un malaise, de gérer un stress tout en prenant plaisir au processus créatif.» Avis aux intéressés !
«Depuis l’aube de l’humanité, l’art a toujours été une forme de thérapie», affirme cette plasticienne, qui se définit également comme une «nature curieuse». Plus que convaincue du bénéfice de l’art dans la connaissance de soi, de son propre fonctionnement et, par là, des moyens de remédier à des idées et comportements négatifs, cette peintre et installationniste en parle...

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