"L'Italie ne prendra part à aucune solution militaire sans mandat du Conseil de Sécurité de l'ONU", a déclaré la ministre italienne des Affaires étrangères Emma Bonino devant le Parlement.
La ministre a indiqué qu'une réunion du Conseil de Sécurité avait été proposée mercredi et que l'Otan évoquerait également la situation jeudi à Bruxelles. Elle a également annoncé la tenue le 4 septembre d'une réunion ministérielle des pays du groupe des "amis de la Syrie" et de l'opposition syrienne, sans préciser le lieu de la rencontre.
"Même l'option d'une intervention limitée risque de devenir illimitée", a estimé la ministre, ajoutant que l'Italie était "déjà engagée et même sur-engagée" militairement dans d'autres régions du monde, notamment en Afghanistan.
"Il n'y a pas de solution militaire au confit syrien. La seule solution est une solution politique négociée", a-t-elle martelé, appelant à "une grande détermination" dans la poursuite des négociations entre les parties au conflit.
Un porte-parole du ministère de la Défense a toutefois précisé que des bases aériennes et navales italiennes pourraient théoriquement être utilisées par d'autres pays pour une éventuelle frappe, sous réserve du feu vert du Parlement.
Cette approbation ne serait pas nécessaire en revanche pour la base militaire américaine de Sigonella en Sicile, qui fait déjà l'objet d'un accord bilatéral italo-américain. Les bases militaires italiennes avaient été largement utilisées lors de l'intervention occidentale en Libye en 2011.
A l'issue d'une rencontre lundi soir autour du Premier ministre Enrico Letta, le gouvernement italien avait estimé que le régime syrien avait franchi "un point de non-retour" mais insisté sur le fait que toute réponse devait être décidée au niveau multilatéral.
Les Etats-Unis et leurs alliés semblaient de plus en plus déterminés mardi à lancer une frappe contre le régime de Bachar al-Assad, accusé d'être à l'origine d'une attaque chimique près de Damas, sur laquelle les experts de l'ONU poursuivent leur enquête.
Les plus commentés
Aoun et Salam refusent de céder aux conditions de Berry
À Beyrouth, Morgan Ortagus inaugure l’ère américaine
La remise par Netanyahu d'un bipeur en or à Trump confirmée