L'Iran a prévenu un haut représentant de l'ONU qu'une intervention militaire contre Damas aurait "de lourdes conséquences" pour la Syrie et pour la région, a déclaré mardi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.
Selon lui, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a affirmé que "l'utilisation de moyens militaires aura de lourdes conséquences non seulement pour la Syrie mais aussi pour toute la région" lors d'un entretien lundi avec le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires politiques, Jeffrey Feltman.
Le porte-parole a réaffirmé qu'il existait "des preuves" de la responsabilité des rebelles syriens dans l'attaque et que celles-ci avaient été "présentées par la Russie au Conseil de sécurité" de l'ONU.
Rappelant la "situation très sensible" de la région, il a dit "espérer que les dirigeants américains et certains pays européens feront preuve de suffisamment de sagesse, d'autant plus qu'il n'y a pas d'autorisation du Conseil de sécurité" pour une opération militaire.
M. Feltman, en visite depuis lundi à Téhéran dans le cadre d'une tournée régionale, est le plus haut responsable onusien à se rendre en Iran depuis un an.
Principal allié régional de la Syrie, l'Iran a multiplié ces derniers jours les mises en garde contre une intervention militaire étrangère après une attaque présumée à l'arme chimique le 21 août dans la région de Damas, attribuée par l'opposition et plusieurs capitales occidentales au régime du président Bachar al-Assad.
Alors que les Etats-Unis consultent à tout-va sur une éventuelle intervention militaire, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé lundi que l'utilisation d'armes chimiques était "indéniable", sans néanmoins désigner de coupable.
Selon la presse américaine, le président Barack Obama étudie une attaque contre la Syrie qui serait brève et de portée limitée.
Le chef de la diplomatie britannique William Hague a estimé pour sa part qu'il était "possible" de répondre à l'usage d'armes chimiques sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU.
Selon lui, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a affirmé que "l'utilisation de moyens militaires aura de lourdes...
Les plus commentés
Avion iranien : Kassem appelle le gouvernement à revenir sur sa décision, mais joue l'apaisement
Quand le Hezbollah creuse sa propre tombe
Avion iranien : la tenaille de tous les dangers