"Nous voulons être sûrs que tous les éléments mis en lumière par l'enquête seront bien examinés par le tribunal", a déclaré le procureur Simon Egede.
Mustapha Fawaz, 49 ans, Abdallah Thahini, 48 ans, et Talal Ahmad Roda, 51 ans, sont accusés d'être liés au Hezbollah et d'avoir planifié des attaques contre des cibles occidentales et israéliennes au Nigeria.
Les trois hommes ont été inculpés le mois dernier pour "terrorisme", suite à la découverte d'une quantité importante d'armes dans un de leurs commerces d'Abuja et à Kano, plus grande ville du nord du pays, dans une maison qui abritait une "cellule" du Hezbollah.
Le juge Adeniyi Adetokunbo Ademola a accepté la requête de l'accusation de restreindre l'accès aux audiences où seuls les accusés, leurs avocats, les journalistes et deux proches de chaque accusé sont autorisés.
Les identités des témoins produits par l'accusation sont cachées pour des raisons de sécurité.
Les agents du Département des Services de l'Etat (DSS), le principale branche des services de renseignements nigérians, ont témoigné lundi masqués.
Les accusés ont plaidé non-coupable aux chefs d'accusation retenus contre eux mais l'ordonnance de mise en accusation indique que le trio a avoué appartenir à la branche militaire du Hezbollah, ce qui ne constitue pas un crime au regard de la loi nigériane.
Les trois hommes possédaient un supermarché et un parc d'attraction à Abuja, la capitale nigéraine. Leurs commerces sont restés fermés depuis leur arrestation.
Un quatrième suspect serait en fuite.
Le Nigeria est confronté depuis des années à une insurrection armée dans le nord du pays, menée par le groupe islamiste armé Boko Haram, qui a fait plusieurs milliers de morts depuis 2009.
Selon des experts, Boko Haram est avant tout un groupe nigérian, mais qui a pu nouer des liens avec la branche d'el-Qaëda, d'obédience sunnite, au Maghreb et en Afrique de l'Ouest.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, avec 160 millions d'habitants, abrite une importante communauté libanaise.
Les plus commentés
L'UE annonce un financement pour le Liban d'un milliard d'euros, jusqu'en 2027
« Viens prendre un café » : quand « L’Orient-Le Jour » passe à la censure
Ils utilisaient TikTok pour commettre des agressions sexuelles sur des mineurs : six suspects arrêtés au Liban