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Nouvelles violences meurtrières en Irak

Des attentats touchant majoritairement des pèlerins et des manifestants chiites ont fait 17 morts mardi en Irak, où la recrudescence des violences fait craindre la reprise d'un conflit confessionnel ouvert.


L'attentat le plus meurtrier a eu lieu à Touz Khourmatou, dans le nord de l'Irak, où deux kamikazes ont fait exploser leurs bombes dans une tente remplie de manifestants, tuant au moins 11 personnes et en blessant 55, selon un médecin et un élu local.


Au sud de Bagdad, trois personnes ont été tuées et 15 blessées par l'explosion d'une bombe collée à un minibus au passage de pèlerins chiites se rendant dans la ville sainte de Kerbala pour célébrer l'anniversaire de l'imam Mehdi, le 12e imam des chiites, selon des sources policière et médicale.
Et à Bagdad, une autre bombe magnétique posée sur un minibus a tué trois personnes, tandis que lors d'un incident isolé, ds hommes armés ont blessé deux gardes devant une église assyrienne.


Le double attentat-suicide de Touz Khourmatou s'est déroulé sur les lieux où des manifestants protestaient contre l'insécurité persistante dans la ville ethniquement mixte, selon le maire par intérim, Taleb al-Bayati.
Un ancien adjoint au gouverneur et ses deux fils, ainsi qu'un ancien conseiller provincial figurent parmi les morts.
Touz Khourmatou, une ville située à 175 km au nord de Bagdad, fait partie avec la ville de Kirkouk d'une bande de territoire revendiquée à la fois par la région autonome du Kurdistan irakien et le gouvernement central de Bagdad.


Cette dispute sur ce territoire, qui s'étend de la frontière orientale de l'Irak avec l'Iran à sa frontière occidentale avec la Syrie, est citée par les diplomates comme l'une des plus grandes menaces à la stabilité à long terme du pays.
"C"est la pire journée de ma vie. Tous mes proches et amis sont morts", a déclaré de son lit d'hôpital Hassan al-Bayati, blessé dans l'attentat à la main et au pied, en dénonçant l'incapacité des forces de sécurité à protéger la ville.
La veille, une série d'attaques, dont dix attentats à la voiture piégée dans des quartiers majoritairement chiites de Bagdad, avait fait 35 morts.


Ces attentats n'ont pas été revendiqués, mais des groupes sunnites liés à el-Qaëda mènent régulièrement des attaques coordonnées de ce type contre les chiites, qu'ils considèrent comme des apostats.


L'Irak connaît depuis le début de l'année un regain de violences, coïncidant avec une mobilisation sunnite contre le gouvernement du chiite Nouri al-Maliki, accusé d'accaparer le pouvoir.
Depuis le début du mois de juin, plus de 350 personnes ont péri dans les violences.
En mai, plus d'un millier de personnes avaient été tuées dans des attaques, le mois le plus meurtrier depuis 2008, selon les Nations unies.


Le représentant de l'ONU en Irak, Martin Kobler, a prévenu que ce pays était "prêt à exploser" et risquait de renouer avec le conflit confessionnel des années 2006-2007.

Des attentats touchant majoritairement des pèlerins et des manifestants chiites ont fait 17 morts mardi en Irak, où la recrudescence des violences fait craindre la reprise d'un conflit confessionnel ouvert.
L'attentat le plus meurtrier a eu lieu à Touz Khourmatou, dans le nord de l'Irak, où deux kamikazes ont fait exploser leurs bombes dans une tente remplie de manifestants, tuant au moins 11...