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Turquie/UE: les conservateurs de Merkel toujours contre l'adhésion

Les conservateurs allemands de la chancelière Angela Merkel ont réaffirmé dimanche dans leur programme électoral leur opposition à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne alors que Berlin et Ankara ont eu des paroles sévères l'un pour l'autre ces derniers jours.


L'Union chrétienne-démocrate (CDU) et son alliée bavaroise de la CSU ont renoncé à employer le terme de "partenariat privilégié" entre la Turquie et l'Union européenne, au motif que Ankara était opposé à la formule.
"Nous avons renoncé à ce terme car ce que nous tenons pour quelque chose de bon (le terme de partenariat privilégié, ndlr) n'est pas considéré comme tel par l'autre partie", a expliqué la chancelière lors d'une conférence de presse dimanche soir à Berlin.


Sur le fond, rien de changé, le programme parle "d'approfondissement et d'amélioration du partenariat", a expliqué Horst Seehofer, chef de la CSU.
"Nous voulons une coopération si possible forte entre l'Union européenne et la Turquie ainsi qu'une étroite collaboration stratégique dans les questions de politique étrangère et de sécurité", peut-on lire dans le programme pour les élections législatives du 22 septembre.


Les Unions chrétiennes se sont toujours montrées hostiles à l'adhésion de la Turquie assurant que le pays ne remplissait pas les critères. "L'Union européenne serait en outre débordée en raison de la grandeur du pays et de sa structure économique", répète le texte de près de 130 pages présenté dimanche.


La répression des manifestations antigouvernementales en Turquie a créé de vives tensions entre les deux capitales. Samedi le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a estimé, après un entretien avec son homologue turc, qu'il restait encore du chemin à faire pour apaiser les différends.
Les ambassadeurs des deux pays avaient été convoqués aux ministères des Affaires étrangères respectifs.
Le ministre turc des Affaires européennes, Egemen Bagis, a menacé la chancelière Angela Merkel de "réactions" turques si elle ne revenait pas sur ses déclarations, alors qu'elle avait qualifié de "beaucoup trop dure" la répression policière contre les manifestants opposés au Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan.
M. Bagis avait accusé Mme Merkel d'utiliser la situation en Turquie à des fins de "politique intérieure", avec en tête les élections législatives.


La chancelière a toujours affiché son scepticisme quant à l'aboutissement des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, entamées en 2005 et qui n'avancent que très lentement, mais elle s'était montrée favorable en début d'année à l'ouverture d'un nouveau chapitre de négociations.
Toutefois selon des diplomates européens, l'Allemagne et les Pays-Bas s'opposent désormais à l'ouverture de ce chapitre.

Les conservateurs allemands de la chancelière Angela Merkel ont réaffirmé dimanche dans leur programme électoral leur opposition à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne alors que Berlin et Ankara ont eu des paroles sévères l'un pour l'autre ces derniers jours.
L'Union chrétienne-démocrate (CDU) et son alliée bavaroise de la CSU ont renoncé à employer le terme de...