"Le moins qu'on puisse dire sur le projet du Hezbollah au Liban est qu'il détruit la formule de coexistence commune, le système démocratique et l'unité des confessions musulmanes", a dit M. Hariri selon un communiqué au ton virulent publié par son bureau.
"Notre patrie est en danger et on est face à un tournant dangereux", a averti l'ancien Premier ministre sunnite, accusant notamment le parti chiite d'avoir mis en danger, de par son implication dans la guerre en Syrie, les relations entre sunnites et chiites au Liban et les relations entre ce pays et ses voisins arabes.
Cette déclaration intervient à la veille d'une intervention du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Celui-ci s'était déjà exprimé la semaine dernière après la prise par l'armée syrienne de la ville stratégique de Qousseir (centre-ouest de Syrie) dans laquelle les combattants du Hezbollah avaient joué un rôle déterminant.
Le conflit en Syrie divise profondément les Libanais entre partisans et opposants du président Bachar al-Assad, et exacerbe les tensions confessionnelles. La majorité des chiites sont favorables au régime, tandis que les sunnites soutiennent la cause de l'opposition.
Le 30 avril, Hassan Nasrallah avait affirmé que l'Iran et le Hezbollah ne permettraient pas la chute du régime d'Assad.
"La Syrie compte dans la région de vrais amis qui ne permettront pas que ce pays tombe dans les mains des Etats-Unis, d'Israël ou des groupes takfiri", avait il déclaré, faisant allusion aux extrémistes sunnites.
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