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Syrie: les Européens "pas d'accord" sur l'embargo sur les armes

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne tentaient toujours lundi en fin d'après-midi de trouver un consensus sur la fourniture d'armes aux rebelles syriens, un dossier sur lesquels les 27 sont profondément divisés depuis plusieurs mois.

"Il n'y a pas d'accord", a indiqué le Français Laurent Fabius, en quittant la réunion à Bruxelles pour retourner à Paris, où il devait recevoir en soirée ses homologues américain et russe, John Kerry et Serguei Lavrov.

Les Européens doivent se mettre d'accord avant vendredi minuit, date à laquelle expire l'ensemble des sanctions prises depuis deux ans par l'UE contre le régime syrien, dans lequel figure l'embargo sur les armes.

Le Royaume-Uni est le principal pays à réclamer la possibilité de livrer des armes aux rebelles syriens, une mesure destinée à "envoyer un message clair à (Bachar al) Assad", le président syrien, selon le ministre britannique William Hague.

A l'opposé, plusieurs pays, dont l'Autriche ou la République Tchèque, défendent un maintien de l'embargo, mettant en avant le risque que les armes européennes tombent aux mains des jihadistes combattant le régime.

L'Europe "est une communauté de paix", a déclaré le ministre autrichien Michael Spindelegger, pour qui envoyer des armes "serait contraire à nos principes".

D'autres pays, dont l'Espagne et l'Italie, plaident pour un compromis soumettant une levée de l'embargo à certaines conditions, liées au contrôle des armes et à un délai afin de ne pas compromettre la réunion de "Genève 2" qui doit se tenir en juin à l'initiative des Etats-Unis et de la Russie pour tenter de trouver une solution politique au conflit.

M. Fabius a indiqué que la France était prête à soutenir un tel compromis car "il est très important que l'Europe prenne une position unie dans cette affaire".

Mais, a précisé une source diplomatique, "il est difficile de se mettre d'accord sur les conditions" liées à l'assouplissement de l'embargo.

Si aucun accord n'était trouvé lundi, le débat pourrait se poursuivre dans les capitales avant qu'une décision finale ne soit prise au niveau de l'UE, probablement vendredi.

Présent à Bruxelles pour traiter d'un autre dossier, le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a appelé l'UE à "lever l'embargo contre le peuple syrien". "Si nous n'arrivons pas à le faire via le Conseil de sécurité de l'ONU, au moins devons nous soutenir le droit à l'autodéfense" des Syriens, a-t-il ajouté.

La Coalition nationale de l'opposition syrienne a également exhorté l'UE à lever son embargo car "la population syrienne continue à demander des armes pour se protéger, surtout pour se protéger".

"C'est le moment de vérité que nous attendons depuis des mois. Oubliez les hommes politiques, pensez aux Syriens", a déclaré un porte-parole, Khaled al-Saleh.

Outre l'embargo sur les armes, le paquet de sanctions de l'UE vise des personnalités et des entités du régime, et comprend aussi une série de mesures commerciales et financières.
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne tentaient toujours lundi en fin d'après-midi de trouver un consensus sur la fourniture d'armes aux rebelles syriens, un dossier sur lesquels les 27 sont profondément divisés depuis plusieurs mois."Il n'y a pas d'accord", a indiqué le Français Laurent Fabius, en quittant la réunion à Bruxelles pour retourner à Paris, où il...