Cette nouvelle formation, baptisée "Union des démocrates syriens" et comprenant des poids lourd comme Michel Kilo, semble être une tentative de contrer l'influence des Frères musulmans, puissante formation au sein de la Coalition de l'opposition, ombrelle rassemblant les adversaires du régime.
Les 250 "membres du groupe, qui appartiennent à différents courants, sont réunis autour du principe de la démocratie", a indiqué à l'AFP un de ces principaux membres Kamal el-Labwani.
A la question de savoir si cette formation était dirigée contre la confrérie, M. Labwani a affirmé: "si les Frères musulmans sont opposés à l'édification d'un Etat civil, ce groupe est dirigé contre eux, s'ils appuient ce projet, ils sont nos alliés".
"Notre problème avec les Frères musulmans est qu'ils disent une chose et en font une autre (...) ils disent vouloir un Etat civil mais en pratique ils n'en veulent pas", a ajouté ce libéral, virulent critique de la confrérie.
Les Frères musulmans de Syrie, les mieux organisés parmi les adversaires de M. Assad, suscitent les critiques d'une partie de l'opposition qui les soupçonne de velléités hégémoniques, forts du soutien financier du Qatar.
Ces accusations, réfutées par la confrérie islamiste, ont éclaté au grand jour après l'élection en mars par la Coalition d'un Premier ministre "rebelle", Ghassan Hitto, considéré comme "parachuté" par les Frères musulmans.
Le nouveau groupe, lancé lundi au Caire, tiendra dans les prochains mois des réunions pour discuter de sa structure.
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