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Un Palestinien cesse sa grève de la faim contre une libération anticipée

Un Palestinien détenu en Israël, en grève de la faim par intermittence depuis août 2012, a accepté de cesser son action en échange d'une promesse de libération anticipée, en vertu d'un accord signé mardi, a-t-on appris de sources concordantes.

"Samer Issaoui a levé sa grève de la faim après avoir signé ce jour un accord avec le procureur militaire de l'occupation prévoyant sa libération dans huit mois, le 23 décembre 2013", selon un communiqué du club des prisonniers palestiniens, citant son avocat Jawad Boulos.

Hospitalisé près de Tel Aviv dans un état critique, Samer Issaoui, 33 ans, a commencé à reprendre des vitamines lundi soir à la suite de cet accord, avait indiqué dans la nuit Me Boulos à l'AFP.

Aux termes de cet accord, Samer Issaoui, accusé d'activités "terroristes" par Israël, devait être libéré au bout de huit mois à compter de la fin de sa grève de la faim et autorisé à regagner son domicile familial à Issawiya, un quartier de Jérusalem-Est occupé et annexé.

L'armée israélienne a confirmé dans un communiqué "la conclusion d'un accord en vertu duquel Samer Issaoui purgera 17 mois et demi à partir de la date de son arrestation pour violation des conditions de sa libération".

Arrêté en 2002 et condamné à 26 ans de prison pour "activités terroristes", Samer Issaoui avait été libéré en 2011 dans le cadre d'un échange de prisonniers palestiniens contre le soldat israélien Gilad Shalit.

Mais il avait été de nouveau arrêté en juillet 2012, Israël l'accusant de s'être rendu de Jérusalem-Est en Cisjordanie occupée pour y établir des "cellules terroristes" et réclamant qu'il effectue le reste de sa peine initiale, alors que le Palestinien affirmait y être allé pour faire réparer sa voiture.

Les autorités israéliennes avaient d'abord accepté de libérer "immédiatement" le détenu sous condition de bannissement dans la bande de Gaza, ce que Samer Issaoui avait refusé.

Israël avait aussi proposé à l'Union européenne de l'expulser vers un de ses Etats membres, une initiative rejetée par le gréviste de la faim.

Devenu une figure emblématique, Samer Issaoui, un militant du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP, gauche marxiste), était le dernier des quatre détenus palestiniens menant une grève de la faim de longue durée: deux ont mis fin à leur mouvement en février et le troisième a été libéré et banni en mars à Gaza pour 10 ans.

Israël détient près de 4.700 Palestiniens, la plupart pour des motifs de sécurité, dont environ 170 en détention administrative, c'est-à-dire sans inculpation ni procès, et 235 mineurs.
Un Palestinien détenu en Israël, en grève de la faim par intermittence depuis août 2012, a accepté de cesser son action en échange d'une promesse de libération anticipée, en vertu d'un accord signé mardi, a-t-on appris de sources concordantes."Samer Issaoui a levé sa grève de la faim après avoir signé ce jour un accord avec le procureur militaire de l'occupation prévoyant sa...