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Heurts près de Manama lors des funérailles d'un jeune manifestant

Des heurts ont éclaté samedi près de Manama lors des funérailles d'un jeune manifestant tué par la police, après que les forces de l'ordre ont bloqué les routes y menant pour empêcher l'arrivée de la foule, ont indiqué des témoins et l'opposition.


Selon des témoins, les policiers ont bloqué les accès au village chiite de Daih, à l'ouest de Manama, où se déroulaient les obsèques de Hussein al-Jaziri, mort jeudi lors de manifestations de l'opposition marquant le 2e anniversaire du soulèvement du 14 février 2011 maté au bout d'un mois par les autorités.
Ils ont fait usage de gaz lacrymogène et de bombes assourdissantes pour disperser des dizaines de personnes qui voulaient forcer leur chemin et participer aux obsèques, ont ajouté les témoins sans faire état de victime.


Les forces gouvernementales ont installé des barrages et fermé des routes dans le secteur pour "empêcher les gens de participer aux obsèques", a accusé la principale formation de l'opposition chiite, Al-Wefaq, dans un communiqué.
Hussein al-Jaziri, 16 ans, est mort après avoir été grièvement blessé, notamment à la poitrine, par des tirs à la chevrotine lors d'affrontements qui ont coûté par ailleurs la vie à un policier jeudi.

Le parquet a annoncé vendredi soir avoir placé "en détention préventive" deux policiers, soupçonnés d'implication dans la mort du jeune manifestant, selon l'agence officielle Bna.
Pour sa part, le ministère de l'Intérieur a fait état de l'arrestation de "quatre terroristes en possession d'armes" après une attaque armée qui a blessé quatre policiers, dont un officier, lors de troubles nocturnes à Karzakan, un village chiite au sud-ouest de Manama.
Un officier et trois policiers ont été hospitalisés après avoir été blessés "par des tirs à la chevrotine de la part d'un groupe terroriste", selon le chef de la police, le général Tarek al-Hassan.


Ce regain de tension intervient alors qu'opposition et gouvernement ont engagé le 10 février un dialogue dont la prochaine séance est prévue mercredi. La dynastie sunnite n'a fait aucune concession politique de fond à l'opposition qui veut des réformes démocratiques.
La répression de la contestation s'est soldée par 80 morts selon la Fédération internationale des droits de l'Homme. Plusieurs dirigeants de l'opposition ont été emprisonnés alors que les manifestations chiites ont continué à secouer le pays depuis février 2011.

Des heurts ont éclaté samedi près de Manama lors des funérailles d'un jeune manifestant tué par la police, après que les forces de l'ordre ont bloqué les routes y menant pour empêcher l'arrivée de la foule, ont indiqué des témoins et l'opposition.
Selon des témoins, les policiers ont bloqué les accès au village chiite de Daih, à l'ouest de Manama, où se déroulaient les obsèques...