"Nous espérons que les deux pays feront preuve de modération et éviteront une escalade de la crise", a déclaré M. Rasmussen à l'ouverture d'une réunion des ministres de la Défense des 28 pays membres de l'Otan, dont la Turquie.
M. Rasmussen a salué la "modération" d'Ankara, qui "a le droit de se défendre dans le cadre du droit international".
Depuis le bombardement mercredi dernier du village frontalier turc d'Akçakale, qui a causé la mort de cinq civils turcs, l'armée turque répond coup pour coup aux tirs syriens atteignant le territoire turc et dont l'armée régulière syrienne est tenue pour responsable.
L'Otan "est une alliance basée sur le principe de solidarité et, bien sûr, la Turquie peut compter sur cette solidarité. C'est pour cela que nous avons tous les plans prêts pour protéger et défendre la Turquie", a dit M. Rasmussen.
"Nous espérons qu'il ne sera pas nécessaire de mettre en oeuvre de tels plans", a-t-il ajouté.
M. Rasmussen a insisté sur le fait qu'une telle préparation n'avait rien d'exceptionnel. "Je pense que vous seriez surpris si une alliance militaire telle que l'Otan n'avait pas les plans nécessaires pour protéger tous nos alliés", a-t-il dit.
Il a également rappelé la position de l'Alliance atlantique en faveur d'un "message ferme et uni" de la communauté internationale à l'intention du régime de Bachar al-Assad, afin de trouver une "solution politique" à la crise.
Il a de nouveau regretté l'incapacité du Conseil de sécurité de l'ONU à s'entendre sur le dossier en raison de l'opposition de la Russie et de la Chine. "L'échec" du Conseil "a envoyé un mauvais et très regrettable signal au pouvoir syrien", selon lui.
Les violences ont encore fait mardi 72 morts, dont 20 civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui se base sur un large réseau de militants et de médecins.
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