Le Libanais Mohammed Mansour est porté disparu en Syrie depuis la semaine dernière, a rapporté mercredi l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). L’homme, originaire du village de Maaroub, dans le caza de Tyr (sud), a été enlevé par des inconnus alors qu’il faisait ses courses dans un quartier de Damas, a affirmé le père de la victime à l’ANI, appelant les responsables libanais à œuvrer pour la libération de son fils.
Onze pèlerins libanais avaient été enlevés le 22 mai dernier dans la région d’Alep. L’Armée syrienne libre (ASL, dissidents) avait démenti toute implication dans l’affaire, mais un groupe jusqu’alors inconnu, les "Révolutionnaires de Syrie-province d’Alep", avait affirmé à la chaîne satellitaire al-Jazira, dans un communiqué diffusé fin mai, détenir les pèlerins.
Cette semaine, l’Armée syrienne libre a annoncé avoir enlevé de nouveau un ressortissant libanais chiite, Hassan Salim al-Mokdad. Ce dernier est apparu lundi soir dans un enregistrement vidéo dans lequel le Libanais annonce être membre du Hezbollah. Une information rapidement démentie par le parti chiite et la famille de l'otage.
En réaction à cet enlèvement, la famille al-Mokdad a revendiqué mercredi le rapt d'au moins 20 Syriens au Liban pour tenter de les échanger contre Mohammed.
Dans une interview avec la télévision libanaise al-Mayadine, Abou Ali al-Mokdad, porte-parole du clan chiite, a menacé d'avoir recours à "des actions supplémentaires si Hassan n'est pas libéré. Tous les Syriens du Liban sont des cibles légitimes", a-t-il dit.
Interrogé par l'AFP, un haut responsable de la sécurité n'a pas voulu commenter. "Nous travaillons sur cette affaire", a-t-il dit.
Le conflit en Syrie divise profondément le Liban voisin, pays à l'équilibre confessionnel très fragile, notamment entre des chiites qui expriment leur sympathie pour le régime alaouite - une émanation du chiisme - et des sunnites qui penchent pour les insurgés.
Onze pèlerins libanais avaient été enlevés le 22 mai dernier dans la région d’Alep. L’Armée syrienne libre (ASL, dissidents) avait démenti toute implication dans l’affaire, mais un groupe jusqu’alors inconnu, les "Révolutionnaires de Syrie-province d’Alep", avait affirmé à la chaîne satellitaire al-Jazira, dans un communiqué diffusé fin mai, détenir les...