Les forces de sécurité bahreïnies ont tiré des balles en caoutchouc vendredi pour disperser une manifestation non-autorisée du Wefaq, le principal mouvement de l'opposition chiite, dont plusieurs figures ont été blessées, a annoncé le groupe.
"Le secrétaire général (du mouvement) Cheikh Ali Salman a été blessé par des balles en caoutchouc à une épaule et au dos quand les forces de sécurité ont tiré sur une manifestation pacifique à Bilad al-Qadeem", à trois kilomètres de la capitale, a expliqué le Wefaq dans un communiqué.
Deux autres figures de l'opposition chiite, Jawad Fairouz et Hassan al-Marzouq, ont également été blessées.
"Les forces de sécurité ont assiégé la zone, pourchassé les citoyens avec brutalité, les passant à tabac et tirant sur eux", a dénoncé le communiqué.
Selon des témoins, la police a fait usage de gaz lacrymogènes, de bombes assourdissantes, de balles en caoutchouc et de chevrotine pour disperser les manifestants, faisant plusieurs blessés.
Jeudi soir, le ministère de l'Intérieur avait annoncé avoir rejeté une demande d'autorisation de manifester dans cette zone déposée par le Wefaq, expliquant que ce rassemblement menaçait la sécurité et les intérêts du peuple et prévenant que les contrevenants auraient à rendre des comptes.
Les petites manifestations sporadiques se sont multipliées dans les villages chiites autour de Manama depuis que la dynastie sunnite au pouvoir a mis fin en mars 2011, avec l'aide de ses puissants voisins, à un mouvement de contestation animé par les chiites, majoritaires dans la population.
Selon l'organisation Amnesty International, au moins 60 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations en février 2011.
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