Les ambassadeurs français, britannique, américain, chinois et russe se sont réunis avec l'ambassadeur marocain, actuel représentant des Arabes au Conseil de sécurité, pour tenter de se mettre d'accord sur ce nouveau projet de résolution.
Aucun vote n'était cependant à l'ordre du jour.
Le texte, écrit sous l'égide des Américains, "exige" que le gouvernement syrien arrête "immédiatement" toutes les violences, retire ses forces armées des villes contestataires et libère les manifestants, selon une copie que l'AFP a pu consulter.
Il "appelle" ensuite l'opposition syrienne à "s'abstenir de toute violence" dans le cas où le gouvernement syrien se plierait aux premières exigences de cette résolution.
Le Conseil de sécurité "exige" également que "les autorités syriennes autorisent immédiatement un accès humanitaire" à toutes les villes du pays.
"Je ne pense pas que vous devriez vous attendre à quoi que ce soit en particulier", a déclaré l'ambassadrice américaine Susan Rice, à la sortie des discussions.
Dans un communiqué publié par la suite, la diplomate a déclaré que "les discussions étaient à leurs prémices et qu'elles allaient continuer. Si nous trouvons une base pour rédiger un texte sensé et réalisable, nous le soumettrons au Conseil de sécurité".
Lors de la rencontre, les ambassadeurs russe et chinois n'ont pas fait de commentaire. La Russie et la Chine ont déjà opposé leur veto à de précédentes résolutions condamnant la répression du régime de Bachar al-Assad.
Plus tôt dans la journée, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov avait indiqué, sur son compte Twitter, que ce nouveau projet n'était qu'une "version légèrement modifiée du précédent document, auquel avait été opposé un veto. Il doit être équilibré de manière substantielle".
Plusieurs diplomates ont confié, sous couvert d'anonymat, qu'il n'y aurait pas d'avancées dans les négociations avant la fin des missions en Syrie de l'envoyé spécial Kofi Annan et de Valerie Amos, la directrice des Affaires humanitaires de l'ONU.
Le secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe a annoncé mardi que 150 personnes au moins avaient été tuées ces trois derniers jours en Syrie et que l'ONU était de plus en plus inquiète au sujet du nombre de réfugiés traversant la frontière syrienne, ont rapporté des diplomates.
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