"J'espère que (le secrétaire général de la Ligue arabe) Nabil al-Arabi se rendra à Moscou avant New York", a affirmé à l'AFP M. Manaa, un dirigeant du Comité national pour le changement démocratique (CNCD), deuxième pôle d'opposition après le Conseil national syrien (CNS).
Il faisait référence à la visite prévue samedi du chef de l'organisation panarabe au siège de l'ONU afin de solliciter le soutien du Conseil de sécurité sur le plan de sortie de crise arabe pour la Syrie.
"La Russie pourrait appuyer cette intiative si elle sent qu'elle en fait partie. Mais si elle est marginalisée, elle s'y opposera", a prévenu cet opposant, dont la formation maintient des contacts avec Moscou. "Les Russes veulent un rôle plus important", a-t-il encore ajouté.
Une réunion est prévue lundi à New-York avec le Conseil de sécurité, divisé sur la Syrie, pour lui "demander de ratifier" le plan arabe, a indiqué M. Arabi jeudi au Caire.
Rejetée par Damas, l'initiative prévoit un transfert du pouvoir du président Bachar al-Assad à son vice-président et un départ "pacifique" du chef de l'Etat contesté.
Européens et pays arabes travaillent à mettre au point un projet de résolution basé sur l'initiative arabe, mais se heurtent à l'intransigeance de la Russie, opposée à toute décision hostile au pouvoir syrien qui poursuit sans répit ses opérations militaires pour venir à bout de la révolte.
Le CNCD a tenté récemment de se rallier au CNS, mais ces efforts ont échoué.
Le Comité s'oppose farouchement à toute intervention militaire en Syrie et ses détracteurs l'accusent d'avoir une position conciliante à l'égard du régime syrien.
Les plus commentés
Retour des Syriens : Assad s'impose dans le débat
Nasrallah : Israël n’a réalisé aucun de ses objectifs dans cette guerre
Crise migratoire : un faux dilemme pour le Liban