"Naturellement, on transite de la période de la révolution vers celle de l'Etat et on se met d'accord sur un système politique basé sur une Constitution claire. Ce que s'est passé, c'est que nous nous dirigeons vers une bataille politique dont les règles du jeu ne sont pas définies", a déclaré M. Jibril.
"Nous sommes passés d'une bataille nationale à une bataille politique qui n'aurait pas dû avoir lieu avant de fonder l'Etat", a-t-il répété. "Un des scénarios terrifiants c'est qu'on transite d'une guerre nationale vers le chaos", a averti le chef libéral du bureau exécutif du CNT.
Des craintes commencent à se faire sentir dans la Libye d'après Mouammar Kadhafi, le dirigeant déchu, sur une éventuelle lutte de pouvoir entre tribus, régions et entre les islamistes et les libéraux.
M. Jibril a formulé à nouveau son souhait de quitter son poste et se consacrer au "développement de la société civile en Libye sur des bases solides". "La bataille politique requiert de l'argent, le pouvoir, l'organisation et des armes. Et moi je ne possède rien de tout ça", a-t-il expliqué, en affirmant "ne plus être en mesure désormais d'offrir quoi que ce soit au peuple libyen".
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