"Ce que je demande au Conseil (militaire), c'est qu'il annonce une feuille de route claire, pour qu'il y ait une vision claire pour le citoyen et aussi pour l'investisseur", a déclaré l'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) lors d'une conférence de presse. "Je crois que tout le monde a échoué à la gérer (la période de transition), que ce soit le Conseil (militaire), le gouvernement ou les révolutionnaires", a-t-il ajouté.
L'Egypte est dirigée depuis la démission de M. Moubarak le 11 février par le Conseil suprême des forces armées, qui a nommé un gouvernement pour la gestion des affaires courantes.
L'Egypte doit connaître à partir du 28 novembre ses premières législatives depuis la révolte du début de l'année, mais l'armée n'a prévu de transférer la totalité de ses prérogatives aux civils qu'après la tenue d'une élection présidentielle, à une date encore à déterminer.
"Il faut un gouvernement de salut national (...) ou que le gouvernement actuel ait des prérogatives", a encore ajouté M. ElBaradei, lui-même candidat potentiel à la présidentielle. Il a toutefois déploré l'émiettement de la mouvance politique issue de la révolte anti-Moubarak. "Les révolutionnaires se sont divisés, il y a 50 partis et nombre de coalitions", a-t-il relevé.
M. ElBaradei a également réclamé une "enquête indépendante" sur les affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants chrétiens coptes le 9 octobre, qui ont fait 25 morts, en majorité parmi les manifestants qui protestaient contre l'incendie d'une église en Haute-Egypte. Il a également réclamé une enquête sur le rôle de la télévision d'Etat, estimant que ce jour-là elle avait "incité" à la violence.
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