De lundi à vendredi, quelque 90 Etats et organisations faisant partie du traité se sont réunis à Beyrouth pour la deuxième assemblée de cette Convention. Des représentants d'une quarantaine de pays non signataires (Malaisie, Gabon, etc.) y ont également participé en tant qu'observateurs, de même que plusieurs ONG.
A l'issue des travaux, les signataires ont "fermement condamné l'utilisation des bombes à sous-munitions où que ce soit", dans un communiqué.
"Ensemble, nous nous engageons à faire plus, aussi longtemps que des populations restent en danger, afin d'atteindre notre objectif commun: un monde débarrassé des bombes à sous-munitions", ont-ils affirmé, tout en soulignant les "progrès réalisés".
Le traité, entré en vigueur le 1er août 2010, interdit la production et l'utilisation des bombes à sous-munitions. La Chine, Israël, la Russie et les Etats-Unis n'en sont pas signataires.
Lors de la réunion de Beyrouth, le Swaziland est devenu le 63e Etat signataire de la Convention.
Selon les organisateurs, la totalité des pays signataires auront terminé les opérations de nettoyage avant les 10 ans du traité, à l'exception du Laos, pays le plus contaminé au monde.
L'Allemagne, qui s'est engagée à donner 700.000 euros pour nettoyer le Liban des bombes à sous-munitions, et la Grande-Bretagne, qui dépensera finalement plus que son engagement initial de 30 millions de livres (34 millions d'euros) pour 2010-2013, ont annoncé avoir détruit plus de 60% de leurs stocks.
L'ONU estime qu'Israël a lâché un grand nombre de ces bombes dans le sud du Liban lors de sa guerre meurtrière avec le Hezbollah en 2006. L'armée libanaise a affirmé que 67% des zones infestées avaient été nettoyées, mais qu'il manquait encore 75 millions USD pour finir ce travail.
Les sous-munitions contenues dans les armes à fragmentation sont susceptibles, quand elles n'ont pas immédiatement explosé, de tuer et de mutiler des civils longtemps après leur emploi.