"Des unités d'élite de la police de Kerbala se sont rendues jeudi dans la province (sunnite) d'al-Anbar et ont arrêté huit suspects qui sont toujours interrogés", a-t-il dit à l'AFP
Aussitôt après le meutre, les autorités irakiennes avaient accusé Al-Qaïda.
Pour sa part un responsable au conseil provincial d'Anbar a indiqué que "vingt personnes, dont deux hommes de religion, ont été arrêtés à Routba (à 380 km à l'ouest de Bagdad), par la police de Kerbala. Ils sont toujours détenus".
Lundi soir, dans une zone désertique de la province sunnite d'al-Anbar, des insurgés vêtus d'habits militaires, avaient dressé un barrage, fait descendre les hommes avant de les abattre et de s'enfuir.
Seize des victimes étaient originaires de Kerbala, quatre de Bassora, un de Nassiriya et le chauffeur, syrien, a été identifié comme Yasser Zein al-Abdine
Chaque après-midi, un bus quitte Kerbala, à 110 km au sud de Bagdad, avec des pèlerins chiites pour se rendre en Syrie. Il traverse une zone désertique dans la province sunnite d'al-Anbar avant de gagner la frontière irako-syrienne.
L'embuscade a eu lieu à Noukhaïb, à 200 km à l'ouest de Kerbala, sur une route secondaire menant à la frontière.
Ahmed Abou Richa, frère du fondateur des Sahwa, la milice tribale formée surtout d'anciens insurgés, qui a réussi à partir de 2006 à chasser la grande majorité des jihadistes d'al-Anbar, a demandé, sur la chaîne de télevision Sharquiya, au Premier ministre Nouri al-Maliki de transférer la sécurité de la province à ses hommes car, a-t-il dit, "les forces de sécurité ne peuvent pas assurer l'ordre".
Le témoignage de ce massacre est particulièrement horrible.
"Il était 21H00 (18H00 GMT) environ lorsque nous avons été arrêtés à un point de contrôle. Des hommes en uniforme de l'armée sont montés dans le bus, ils nous ont affirmé qu'ils avaient été attaqués et nous ont demandé de leur remettre nos téléphones portables, ce que nous avons fait", a affirmé Oum Thaër, une des survivantes.
"Ils ont ensuite demandé, toujours très poliment, aux hommes de descendre pour une fouille et ils ont obtempéré. Puis nous avons entendu des tirs et quelques femmes qui étaient descendues du bus ont commencé à hurler en voyant les corps ensanglantés", a ajouté cette femme qui a perdu son mari.
A ce moment, deux camions sont arrivés à vive allure et ne se sont pas arrêtés au barrage. "Les terroristes ont compris qu'ils allaient prévenir les services de sécurité et se sont enfuis. Quelque temps après, l'armée et la police sont arrivées", a-t-elle dit.
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