Le Wefak, principal mouvement d'opposition chiite à Bahreïn, a annoncé vendredi qu'il boycotterait les élections législatives du 24 septembre, destinées à pourvoir les sièges laissés vacants par ses députés qui ont démissionné devant la répression des manifestations antigouvernementales. « Nous avons décidé de boycotter le scrutin parce que nous ne sommes plus convaincus de l'autorité de cette assemblée », a dit Khalil al-Marzouk, représentant du Wefak dont 18 députés ont claqué la porte du Parlement en février. « Elle n'a plus aucune légitimité populaire », a-t-il ajouté.
Cette décision fait suite à un « dialogue national » que la dynastie régnante sunnite a organisé pour apaiser les tensions liées à la répression, durant laquelle ont eu lieu plusieurs milliers d'arrestations. Le Wefak s'est également retiré de ce dialogue, qui a conduit le roi de Bahreïn à renforcer en juillet les pouvoirs du Parlement élu tout en préservant les prérogatives d'une chambre haute dont les membres sont choisis par le palais.
Les plus commentés
Un milliard d'euros pour aider le Liban ou pour... « acheter son silence » ?
Le Liban n'a pas besoin d'argent, mais d'une décision politique pour renvoyer les migrants syriens, tacle Bassil
Mikati : Le don de l'UE n'est pas une condition pour que les réfugiés syriens restent au Liban