"Dix chars sont en train de bombarder d'une manière indiscriminée Dawar Bilal, un quartier résidentiel à la périphérie de Hama", a déclaré ce militant, joint par téléphone, alors que le bruit des obus résonnait derrière lui.
L'armée et les forces de sécurité ont déjà tué 100 personnes dimanche et quatre autres lundi à Hama, à 210 km au nord de Damas, ainsi que 41 personnes dans le reste du pays depuis dimanche, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de bilans de plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme.
Cette violence a fait de dimanche l'une des journées les plus sanglantes depuis le début du mouvement de protestation le 15 mars et suscité de vives condamnations internationales. Une réunion en urgence du Conseil de sécurité de l'ONU était prévue lundi soir.
Le pouvoir tente depuis plusieurs semaines de soumettre Hama, théâtre d'immenses manifestations contre le pouvoir. Cette ville était déjà un symbole de la lutte contre le régime depuis la répression en 1982 d'une révolte des Frères musulmans, qui avait fait 20.000 morts.
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