Le Journal officiel turc a annoncé samedi la nomination de l'ambassadeur de Turquie en Libye, Salim Levent Sahinkaya, à un poste à Ankara. M. Sahinkaya, qui avait quitté Tripoli en mars en raison des combats, n'a pas été remplacé.
Samedi toujours, le journal officiel turc a publié après approbation du président Abdullah Gül un décret gouvernemental traduisant dans le droit turc les sanctions décidées en février par l'ONU contre le chef d'Etat libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, sa famille et des proches de son régime.
Les sanctions visent notamment la Libyan Foreign Bank, qui possède 62,37% des parts de la banque turco-lybienne A&T Bank. A&T Bank pourrait, selon le quotidien Radikal, être saisie et placée sous le contrôle du Fonds d'assurances des dépôts d'épargne.
Ces décisions interviennent alors que M. Davutoglu effectuait dimanche une visite d'une journée à Benghazi (est de la Libye), où il devait s'entretenir avec des leaders du Conseil national de transition, qui représente la rébellion.
La Turquie, seul pays musulman membre de l'Otan et important acteur régional, a peu à peu durci sa position à l'égard de la Libye, après avoir dans un premier temps critiqué les frappes aériennes occidentales contre ce pays.
Elle a refusé de prendre part aux raids aériens, mais a fourni six navires de guerre pour les opérations visant à faire respecter l'embargo sur les armes dans les eaux libyennes, imposé par l'Otan.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a demandé début mai au colonel Kadhafi de quitter le pouvoir et son pays, puis lui a offert en juin une "garantie" de la Turquie "pour qu'il soit envoyé là où il le souhaite".
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