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Yémen: la Garde républicaine évacue un campement contesté par des tribus

Une unité de la Garde républicaine yéménite a évacué, sous la pression de tribus, son campement dans la province de Lahj (sud) au terme d'ultimes affrontements qui se sont soldés par trois morts, dont deux militaires, a-t-on appris lundi de sources militaire et tribale.
Des affrontements ont opposé par intermittence depuis une dizaine de jours les militaires à des hommes tribaux armés dans le secteur de Labous, village montagneux de la province de Lahj, faisant plusieurs victimes dans les deux camps.
Les affrontements avaient éclaté à la suite du refus de l'armée de délocaliser le campement de la Garde républicaine installé depuis des années sur une montagne surplombant des villages de la région et considéré par des habitants comme "une provocation", selon des sources tribales.
"En raison de l'intensification des affrontements et de la sympathie des tribus avec les assaillants, nous avons dû nous retirer du campement avec notre armement", a déclaré à l'AFP un officier de la Garde républicaine.
Dimanche soir, deux militaires ont été tués et trois blessés dans un échange de tirs avec les éléments tribaux, a ajouté l'officier qui a requis l'anonymat.
Un chef tribal de Labous, Saleh al-Yafii, a affirmé lundi que ses hommes contrôlaient désormais le campement. "Nous ne sommes pas encore entrés dans le campement de crainte de mines ou de raids aériens, mais nous le contrôlons", a-t-il déclaré à l'AFP.
Il a ajouté que l'un de ses hommes avait été tué et deux blessés dans un dernier affrontement lundi à l'aube.
Selon lui, plus de 70 militaires ont annoncé leur reddition aux tribus, lesquelles les ont rapidement libérés selon la tradition tribale.
Des convois militaires ont quitté lundi Labous en direction d'Al-Baïda, une province voisine, ont indiqué des habitants.
Le Yémen, où les tribus fortement armées contrôlent plusieurs régions, est le théâtre depuis fin janvier d'un large mouvement de contestation qui réclame le départ du président Saleh.
La Garde républicaine, dirigée Ahmed Ali Saleh, fils du président, est restée fidèle au chef de l'Etat, qui a perdu le soutien d'une partie de l'armée, de tribus puissantes et de dignitaires religieux.
Une unité de la Garde républicaine yéménite a évacué, sous la pression de tribus, son campement dans la province de Lahj (sud) au terme d'ultimes affrontements qui se sont soldés par trois morts, dont deux militaires, a-t-on appris lundi de sources militaire et tribale.Des affrontements ont opposé par intermittence depuis une dizaine de jours les militaires à des hommes tribaux armés...