Ils ont été empêchés par les forces de sécurité d'accéder à la place de l'Étoile où se situe le Parlement.
"Nous ne voulons pas de confessionnalisme ni de guerre civile", scandaient les protestataires, qui se sont dispersés dans le calme.
"Non aux quotas, non à l'hérédité politique", "Un statut civil pour tous", pouvait-on lire sur des banderoles déployées lors de la manifestation, organisée à l'initiative de groupes de jeunes militants réclamant "la chute du régime confessionnel au Liban".
Le système libanais est un mélange complexe de partage du pouvoir basé sur des quotas communautaires et sur une tradition de "démocratie consensuelle". Depuis l'indépendance en 1943, il garantit un équilibre délicat entre les 18 confessions chrétiennes et musulmanes du pays.
En outre, le Liban n'est pas doté d'un statut civil, les mariages et divorces étant par exemple régis en fonction des lois communautaires. L'État reconnaît le mariage civil mais n'admet pas la célébration de la cérémonie sur son territoire.
Les organisateurs ont souligné, dans un communiqué, qu'ils étaient indépendants de toute formation politique, après que certains partis connus pour leur appartenance confessionnelle, notamment le mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah, eurent exprimé leur soutien aux manifestations.
Les organisateurs ont installé une tente depuis plusieurs semaines devant le ministère de l'Intérieur.
Inspirés des mouvements populaires qui ont fait tomber les présidents tunisien et égyptien et vaciller plusieurs autres régimes arabes, des Libanais ont créé des groupes sur Facebook pour réclamer la fin du système confessionnel.
Une première manifestation a eu lieu le 27 février et plusieurs autres ont suivi à Beyrouth et dans les régions.
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