Nicola a vingt ans. Elle est la fille de l'ambassadrice du Canada. Elle était au Liban lors de notre interview. Une réelle complicité lie les deux femmes. Elles se ressemblent comme deux gouttes d'eau et l'une achève la phrase de l'autre.
Nicola vit à Berlin, où elle apprend le chant classique. Elle énumère les avantages et les inconvénients d'avoir une mère diplomate. « Les avantages, c'est qu'on peut bien voyager et voir beaucoup de choses, on peut apprendre plusieurs langues et tout le monde est gentil avec vous. Les inconvénients sont que parfois on laisse des amis dans les autres pays, mais avec Facebook et Skype, le problème est un peu réglé », dit-elle. « En fait, il y a plus d'avantages que d'inconvénients », reconnaît-elle. « Je n'ai pas vraiment souffert de l'absence de ma mère parce que quand j'étais petite, nous étions au Canada et elle était toujours là pour moi et, comme adolescente, ça me faisait plaisir d'être seule parfois. Si ma mère ne m'avait pas emmenée à Berlin, je n'aurais jamais découvert l'opéra et si aujourd'hui je suis trilingue, c'est aussi grâce au métier qu'elle exerce », affirme-t-elle.