"Les récents événements au Moyen Orient et en Afrique du nord (...) démontrent clairement que la répression violente des manifestations pacifiques ne résout pas les attentes du peuple qui descend dans la rue, et risque de créer une spirale de colère, de violence, de meurtres et de chaos", a-t-elle souligné dans un communiqué.
"Le peuple syrien n'est pas différent des autres populations de la région. Il veut jouir des droits humains fondamentaux qui lui ont été déniés pendant si longtemps", a ajouté Navi Pillay.
La Syrie, qui est dirigée par le parti Baas depuis près de 50 ans, connaît depuis plusieurs jours des manifestations sans précédent pour réclamer des réformes, dans le sillage des mouvements qui on marqué plusieurs pays du Maghreb et du Proche-Orient.
Au moins dix personnes ont été tuées vendredi à Sanamein, dans le sud de la Syrie, lors d'affrontements avec les forces de sécurité qui ont tiré sur les manifestants, et selon Amnesty International 55 personnes ont été tuées en une semaine dans des manifestations à Daraa, proche de la frontière avec la Jordanie.
Mme Pillay souligne que les tentatives de recourir à la force en Egypte, Tunisie, Libye, au Yemen et à Bahrein ont échoué à étouffer le mécontentement et "n'ont fait que nourrir la frustration et la colère jusqu'à atteindre le point d'ébullition".
"Une fois commencée cette spirale, il est beaucoup plus difficile de faire ce qui aurait dû être fait en premier, à savoir garantir les droits légitimes d'expression et de réunion pacifiques, écouter et travailler à résoudre les véritables problèmes", a-t-elle souligné.
La commissaire aux droits de l'homme a salué l'annonce jeudi par le gouvernement syrien de réformes politiques et économiques, mais elle a souligné que "l'action parle plus fort que les mots".
"Annoncer un ensemble particulièrement bienvenue de réformes longtemps attendues, et ouvrir le feu sur des manifestants dés le lendemain envoie des signaux diamétralement opposés et sape sérieusement la confiance", a-t-elle dit.
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