Les manifestants répondaient à un appel lancé via Facebook, soutenu par des militants de défense des droits de l'homme. Ils se sont rassemblés dans le centre de la capitale marocaine avant de se diriger vers le Parlement où ils se sont figés pendant quelques minutes, faisant le V de la victoire.
"Nous ne voulons pas de réformes ponctuelles, nous voulons un changement radical", a affirmé Kamilia Raouyne, une étudiante de 20 ans, qui portait sur la poitrine une pancarte avec les mots "la femme", un morceau de scotch représentant un bâillon sur les lèvres.
La jeune fille voulait attirer l'attention sur la condition des femmes au Maroc, expliquant que "le mariage des mineurs est toujours autorisé, que la polygamie existe toujours, que le travail des femmes est moins payé que celui des hommes".
"Nous voulons un Etat de droit, une Constitution qui respecte les droits de l'homme", a déclaré Ali Ayman, un étudiant en art dramatique de 20 ans.
Le rassemblement était convoqué par le mouvement de jeunes à l'origine de manifestations qui avaient rassemblé des milliers de personnes à travers le pays le 20 février.
Le même mouvement a appelé à une nouvelle journée de manifestations le 20 mars pour réclamer "plus de démocratie" et un changement de constitution qui limite les pouvoirs du roi.
Après les manifestations du 20 février, le pouvoir avait affirmé avoir "saisi le message".
Le roi Mohammed VI, lors d'une rencontre la semaine dernière avec des délégués syndicaux, a assuré que des réformes seraient mises en oeuvre. Mais ni le contenu ni le calendrier de ces réformes n'a été annoncé.
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