Quatorze paquets avaient alors été adressés aux dirigeants allemand Angela Merkel, italien Silvio Berlusconi et français Nicolas Sarkozy, et à d'autres institutions et ambassades européennes.
Ces attentats, qui avaient fait un blessé, avaient été imputés par la police à des extrémistes anarchistes locaux.
"C'est un fait grave, une menace grave contre les représentations diplomatiques", a déclaré Franco Frattini, tout en appelant "à éviter l'alarmisme".
Le parquet de Rome a ouvert une information judiciaire pour "attentat à finalité terroriste" sous la direction du procureur-adjoint Pietro Saviotti, chef de la cellule antiterroriste.
Selon les enquêteurs cités par les médias italiens, ces explosifs étaient contenus dans des enveloppes jaunes identiques et les paquets avaient la taille d'une cassette vidéo.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le colis, qui a été expédié à l'ambassade de Suisse, a explosé vers 11h00 GMT, aussitôt après avoir été ouvert par un employé.
Ce dernier, blessé grièvement aux deux mains, a été immédiatement transporté à l'hôpital par les services de secours, mais ses jours ne sont pas en danger, a indiqué à l'AFP le service de presse des carabiniers de Rome. Âgé de 53 ans, il risque toutefois l'amputation.
Deux heures plus tard, un colis explosait à l'ambassade du Chili. Un homme, de nationalité chilienne a été blessé au visage et aux mains. "C'est un acte de terrorisme absolument irrationnel", a déploré l'ambassadeur du Chili.
À la suite de ces attentats, les ambassades de Rome ont été placées en état d'alerte générale et passées au peigne fin par les forces de l'ordre italiennes.
Un colis suspect découvert près de l'ambassade d'Ukraine s'est révélé être une fausse alerte.
Un paquet incendiaire avait déjà été trouvé en octobre devant l'ambassade de Suisse à Rome, demandant la libération de "Costa, Silvia et Billy", trois anarchistes arrêtés en avril dernier en Suisse et soupçonnés de préparer un attentat contre une multinationale.
Jeudi matin, il y avait eu deux fausses alertes à la bombe dans des bureaux municipaux, dont un bureau électoral de la zone sud de Rome où se trouvaient 400 personnes.
Il y a deux jours, un colis suspect avait été retrouvé dans le métro de Rome, provoquant une alerte de la police et des artificiers, mais l'examen du paquet a montré qu'il ne contenait que des tubes remplis de ciment.
Toutefois le maire de Rome, Gianni Alemanno, a affirmé que ces fausses alertes n'avaient aucun lien avec les paquets qui ont explosé dans les ambassades.
"C'est une vague de terrorisme contre les ambassades, quelque chose de plus inquiétant qu'un seul attentat", a-t-il dénoncé.
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