En Irak, le chef de la diplomatie allemande s'inquiète du sort des chrétiens

Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle a fait part samedi à Bagdad de son inquiétude quant au sort de la minorité chrétienne d'Irak, visée ces dernières semaines par des attentats meurtriers, a-t-on appris de source proche de sa délégation.
Arrivé dans la matinée à Bagdad pour une visite d'une journée consacrée principalement aux questions économiques, M. Westerwelle a rencontré son homologue irakien sortant Hoshyar Zebari et le nouveau président du Parlement irakien, Oussama al-Noujaifi.
Le ministre allemand a abordé avec M. Zebari la difficile situation des chrétiens irakiens, et "exprimé sa grande inquiétude face à la récente vague de violence" à leur encontre, selon la même source.
De nombreux irakiens chrétiens ont fui leur pays à la suite de l'attaque contre la cathédrale syriaque catholique de Bagdad, revendiquée par Al-Qaïda, et dans laquelle 44 fidèles et deux prêtres avaient péri le 31 octobre.
M. Zebari a condamné ces violences, ajoutant que l'Irak souhaitait garder ses chrétiens. "Leur émigration serait une grande perte pour l'Irak".
Il a en outre plaidé pour un plus important engagement économique de la part de Berlin en Irak; "Les entreprises allemandes sont les bienvenues".
La question des chrétiens a également été abordée par M. Westerwelle avec le nouveau chef du Parlement. Ils ont aussi évoqué la situation politique, à quelques semaines de la fin du délai d'un mois accordé à Nouri al-Maliki pour former un nouveau gouvernement, et sortir ainsi son pays de neuf mois de crise.
M. Westerwelle devait s'entretenir également avec M. Maliki, le président Jalal Talabani et des représentants de la communauté catholique, selon un communiqué des Affaires étrangères allemandes.
"Nous voulons envoyer un signal de soutien à la stabilisation de l'Irak et à la poursuite du processus démocratique", a dit M. Westerwelle au début de sa visite, accompagné par des députés et des représentants d'entreprises.
La signature prévue d'un accord bilatéral "sur la protection des investissements", permettra "une amélioration des conditions économiques et juridiques (offertes) aux entreprises allemandes" travaillant avec l'Irak, a estimé M. Westerwelle cité dans le communiqué.