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Actualités - Sommet

La Russie est-elle devenue une amie pour l'OTAN?

L'OTAN n'est plus une menace pour la Russie mais cela signifie-t-il que l'Alliance considère désormais Moscou comme un ami? C'est l'une des interrogations qui suscitait du scepticisme côté russe après le resserrement de leurs liens au sommet de Lisbonne.

Moscou a accepté de coopérer au bouclier antimissile de l'OTAN, mais les premières réactions en Russie se focalisaient en particulier sur un passage de la nouvelle conception stratégique avec l'organisation créée par les Occidentaux du temps de la guerre froide./

L'Alliance et la Russie ont pris un nouveau départ en décidant d'approfondir leur coopération sur l'Afghanistan et la défense antimissile, après les tensions liée à la guerre russo-géorgienne d'août 2008.
Moscou a en outre accepté de coopérer au bouclier antimissile de l'OTAN, mais les premières réactions en Russie se focalisaient en particulier sur un passage de la nouvelle conception stratégique avec l'organisation créée par les Occidentaux du temps de la guerre froide.
À savoir: "L'OTAN ne constitue pas une menace pour la Russie. Au contraire, nous voulons un véritable partenariat stratégique entre l'OTAN et la Russie", selon le document.
Alors que le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a assuré que l'Alliance et la Russie ne constituaient pas une menace l'une pour l'autre, l'ambassadeur de la Russie auprès de l'Alliance, Dmitri Rogozine, aurait préféré que cela figure noir sur blanc.
Dans le document, "l'OTAN déclare qu'elle n'est pas une menace pour la Russie", a relevé M. Rogozine, mais le texte ne dit pas "si l'OTAN considère la Russie comme une menace".
Des experts et des médias russes affirment que certains des membres les plus anciens de l'Alliance comme l'Allemagne auraient souhaité un engagement plus net de l'OTAN vis-à-vis de la Russie, mais que cela n'a pas été possible.
Car, disent-ils, la politique de l'Alliance est maintenant influencée par de nouveaux arrivants tels les ex-républiques soviétiques et les trois pays baltes qui considèrent toujours Moscou comme un ennemi.
"On ne peut pas attendre de déclaration plus positive de l'Alliance à l'égard de la Russie dans les circonstances actuelles", a indiqué une source allemande non identifiée au sein de l'Alliance, citée par plusieurs médias russes.
"La tournure des événements était complètement attendue, mais Moscou n'entend pas en rester là", écrit samedi le quotidien populaire Komsomolskaïa Pravda.
"Le Kremlin espère construire un véritable partenariat - en d'autres termes équitable - avec l'Alliance", souligne le journal, l'un des plus lus du pays.
Pour sa part, le conseiller diplomatique du chef de l'État russe, Sergueï Prikhodko, s'est montré sceptique vis-à-vis de l'invitation de la Russie par l'Otan à coopérer à son bouclier antimissile en Europe.
"La mise en oeuvre de ces idées va demander du temps, probablement pas mal de temps", a-t-il dit, tandis que le président Dmitri Medvedev a promis de travailler tous azimuts" sur le projets de coopération, en particulier celui-ci.
M. Prikhodko a lui insisté sur le fait que la Russie devait être traitée par l'OTAN comme un "partenaire à part égale".
L'Alliance et la Russie ont pris un nouveau départ en décidant d'approfondir leur coopération sur l'Afghanistan et la défense antimissile, après les tensions liée à la guerre russo-géorgienne d'août 2008.Moscou a en outre accepté de coopérer au bouclier antimissile de l'OTAN, mais les premières...