La ministre, Linda Agum Gumelar, conduira vendredi une équipe inter-ministérielle, qui rencontrera la victime, Sumiati Binti Salan Mustapa, 23 ans, hospitalisée dans un état grave mais stable à l'hôpital de Medine pour des blessures infligées à coups de ciseaux, notamment au visage et aux lèvres.
"Justice doit être rendue", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Michael Tene, en expliquant le but de cette visite.
Cette affaire a provoqué une forte émotion en Indonésie, où le président Susilo Bambang Yudhoyono a dénoncé "des tortures extraordinaires".
L'ambassadeur saoudien à Jakarta, convoqué par les autorités indonésiennes, a indiqué qu'aucune arrestation n'avait encore été effectuée et affirmé qu'une telle affaire restait exceptionnelle.
"Il y a plus d'un million de travailleurs indonésiens en Arabie Saoudite. Ce qui est arrivé à Sumiati est très rare et nous prions pour que cela ne se reproduise pas", a déclaré Abdulrahman Alkhayat jeudi devant la presse.
Amnesty International a pourtant estimé que de tels traitements étaient trop fréquemment le sort des travailleurs étrangers dans le Golfe, où les femmes "courent le risque d'être violentées et exploitées", selon son directeur pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Malcom Smart.
"Ce problème trouve sa source dans l'incapacité des gouvernements des pays du Golfe à défendre les droits des femmes immigrant comme domestiques", selon lui.
Les plus commentés
Paris sonde les Libanais, le regard désormais tourné vers les Israéliens
Joumblatt à « L’OLJ » : Il est inévitable de discuter avec le régime syrien au sujet des migrants
Polémique autour d’un projet de chalets près du pont naturel de Faqra